Contrairement à ce que l’on peut penser, le pied n’est pas le point de départ dans
l’analyse de la posture et beaucoup de professionnels de la santé font fausse route
dans leur analyse. Par conséquent, beaucoup trop d’individus portent des semelles
plantaires alors que ce n’est pas nécessaire. D’ailleurs, les recherches démontrent
que les populations qui marchent nu pied sont celles qui présentent le moins de
problème de pied! Le fait d’avoir un pied plat ou un pied creux n’est pas une indication
pour le port de semelle plantaire.
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Le pied est d’abord et avant tout une structure sensitive qui reçoit des informations
provenant de l’appui plantaire mais également de capteurs céphaliques tels que l’œil,
le vestibule et le système manducateur (mâchoire et dent). Son rôle sensitif est
aussi important que son rôle mécanique. Le pied fait parti d’une chaîne proprioceptive
ouverte entre les capteurs céphaliques et le capteur plantaire. La posture est d’abord
déterminée par les informations reçues par les capteurs céphaliques. Par exemple,
le maintien du regard horizontal met en branle des réflexes complexes sur le plan
oculo-moteur et vestibulaire. Toute mauvaise interprétation par le cerveau entraîne
une compensation posturale soit de la tête ou de tout ce qui est en-dessous. Le
pied est donc l’autre bout de la chaîne qui reçoit les contraintes mécaniques et
sensitives causées par les compensations posturales provenant du haut. C’est à cause
de troubles posturaux provenant du haut que l’appui plantaire change. Donc,
si une personne présente un blocage mécanique du bassin ou de la hanche, la mécanique
du membre inférieur en sera affectée avec une compensation du pied. Il y a donc
beaucoup de fasciite plantaire, d’épine de Lenoir et de tendinite du tendon d’Achille
qui proviennent d’une dysfonction du bassin et de la hanche.
Ensuite, le problème d’appui retourne la balle vers le haut avec les troubles d’appui
plantaire que l’on connaît très bien qui peuvent engendrer des problèmes d’axe sur
le membre inférieur et sur le rachis. Par conséquent, certains groupes musculaires
seront sollicités davantage et des contraintes inhabituelles se feront sur certaines
articulations, d’où l’apparition d’usure et d’arthrose.
Donc, au-delà de l’aspect mécanique du pied qu’il ne faut surtout pas négliger,
il ne faut pas oublier le rôle sensitif du pied qui reçoit les informations provenant
du haut et qui ajuste la posture et l’équilibre par son rôle proprioceptif.
Après l’analyse et la correction des dysfonctions provenant du haut par un bon professionnel
de la santé, la personne pourra avoir recours à des semelles plantaires s’il persiste
un problème d’appui plantaire. S’il s’agit de pieds plats, des exercices de renforcement
de l’arche plantaire sont fortement recommandés. Par exemple, la personne, pieds
nus, essaie d’agripper au sol une serviette avec ses orteils. De plus, des semelles
(exerciseurs plantaires) sont recommandées (semelle barefoot science ou
www.foottrainer.net )
ou des souliers avec un bon soutien de l’arche plantaire
interne. Finalement, une prise de conscience de la répartition normale de l’appui
plantaire peut aussi vous aider. La personne doit prendre conscience que l’appui
plantaire devrait être prépondérant sur la face postéro-externe du talon, la partie
extérieur du pied et sur la tête des métatarsiens.
S’il s’agit d’un pied creux, la personne devrait éviter de porter des souliers à
talon haut. D’ailleurs, les souliers à talon haut ne sont jamais indiqués pour qui
que ce soit car ils engendrent à long terme, une rétraction du mollet et du fascia
plantaire qui peuvent conduite à une fasciite plantaire et à l’épine de Lenoir.
De plus, la personne avec un pied creux devrait faire attention de ne jamais porter
de chaussures trop courtes.
Conseils et recommandations
Assurez-vous de ne pas avoir de verrues plantaires sous le pied, d’induration ou
de douleurs palpatoires. Si c’est le cas, il faut absolument que vous corrigiez
ce problème ou demandiez à un professionnel qualifié (podiatre) de le faire sinon,
vous aurez un déséquilibre postural. Votre cerveau inconscient va obligatoirement
modifier votre appui plantaire pour éviter l’appui sur la zone douloureuse ou infectieuse.
Massez vos pieds régulièrement dans votre bain. C’est la partie du corps qui est
le plus mis à l’épreuve dans une journée et c’est souvent celle dont on se préoccupe
le moins.
Évitez de porter des souliers à talon haut. Cela engendre une perte de souplesse
des muscles derrières la jambe et vous serez sujets à développer des épines de Lenoir
et/ou des fasciites plantaires et des tendinites du tendon d’Achille.
Voici un des bons exercices pour les tendinites du tendon d’achille, l’épine de
Lenoir et la fasciite plantaire. Montez sur une marche d’escalier avec vos souliers.
Laissez le devant du pied sur la marche et l’arrière pied dans le vide. Laissez
le poids de votre corps descendre l’arrière pied vers le sol jusqu’à une sensation
d’étirement confortable dans votre mollet. Tenez cet étirement 30 secondes et répétez
5 fois de suite, à chaque jour pour 2 mois.
Entorse de cheville
L’entorse de la cheville représente un étirement des ligaments internes ou externes
de la cheville. La majorité du temps (95%), ce sont les ligaments externes qui sont
affectés alors que le mécanisme de blessure est une inversion du pied (pied qui
tourne vers l’intérieur).
Il existe trois grades d’entorse : » Lire la suite
...
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Qu'est-ce que l'épine de Lenoir ?
L'épine de Lenoir est tout simplement une formation osseuse à l'attache
du fascia plantaire (en-dessous du pied, à la partie antérieure du
talon) que l'on voit à la radiographie. Dans la plupart des cas, la source
du problème vient du fait que la flexion dorsale de la cheville est limitée;
soit parce que le mollet et/ou le fascia plantaire ne sont pas assez souples ou
par un blocage articulaire au niveau de la cheville. Normalement, la flexion dorsale
de la cheville devrait être de vingt degrés. Si elle est limitée,
vous forcerez la flexion dorsale au-delà de sa capacité lors de la
marche avec comme conséquence d'exercer une traction trop importante sur
le fascia plantaire. » Lire la suite ...
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Voici les différents types de semelles
plantaires sur le marché :
1) proprioceptives : ce sont des semelles très minces, assez dispendieuses,
conçues en y insérant des micro-reliefs variant de 1 à 4 mm d’épaisseur, ayant pour
but de ré-informer la sole plantaire et/ou d’en modifier légèrement l’appui. C’est
donc le pied qui fait le travail (et non la semelle), lors de la station debout
ou lors de la marche, redonnant une meilleure proprioception au pied mais aussi
à tout le système postural. L’information provenant du bas est d’abord corrigée
sur le plan proprioceptif et ensuite, il y a une réponse mécanique. Elles sont donc
fabriquées sur mesure dépendamment du type d’appui. » Lire la suite ...
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