Santé des femmes

Le bien être des femmes

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Avons-nous oublié la notion de « Jardin »?

 

Par Johanne Verdon ND.A.

 

Spécial Ménopause

On a longtemps considéré la ménopause comme une maladie de carence œstrogénique. En 1966, quelques extraits du livre d'un médecin de Brooklyn, Robert Wilson, Feminine for Ever , ont été publiés dans les grands magazines américains Look et Vogue . Ce livre, qui fut rapidement un best-seller, assurait que la ménopause pouvait être conjurée et le vieillissement atténué par la thérapie de substitution hormonale à l'œstrogène, car avec la ménopause venait « la décrépitude ». Et bientôt, on ajouta à la prescription d'œstrogène, de la progestérone, soi-disant pour éviter le cancer de l'utérus.

Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, douleurs articulaires, mélancolie, palpitations, crises de larmes, faiblesses, vertiges, céphalées violentes, insomnie… Robert Wilson, dans un article pour le magazine Look , donnait une liste de 26 symptômes, allant jusqu'au suicide, que la pilule de jouvence pouvait conjurer!

Déplétion en calcium Les difficultés associées à la consommation d'une quantité suffisante de calcium sont aggravées par la déplétion en calcium qui se produit dans notre corps. Comme notre corps utilise le calcium presque aussi rapidement que celui-ci est ingéré, un approvisionnement constant en calcium est vital à la santé du corps. Certains facteurs contribuant à la déplétion en calcium incluent entre autres:

Diverses études depuis lors ont démontré les risques de développement de cancer du sein à cause de ces hormones de remplacement. L'une d'elles, effectuée sous le contrôle du National Institute of Health des États-Unis , auprès de 16 608 femmes âgées entre 50 et 79 ans (la moitié d'entre elles prenaient un médicament contenant de l'œstrogène et de la progestérone (de synthèse), les autres prenaient un placebo), a d'ailleurs été interrompue avant terme parce qu'on s'est vite aperçu que l'incidence du cancer du sein était plus élevée chez celles qui prenaient ces hormones que chez celles qui prenaient un placebo. De plus, on se rendait compte que l'incidence d'accidents cardiovasculaires était également plus élevée.

Les médecins ont cru pendant des années que la prise d'hormones de substitution diminuait le risque d'infarctus; mais des études récentes ont démontré le contraire, de même pour la diminution des sautes d'humeur et de la fatigue. Ajoutons à cela qu'il y a, avec ces hormones, risque accru de prise de poids, d'augmentation de la tension artérielle et de la synthèse des protéines hépatiques, notamment de certains facteurs de coagulation entraînant des risques thromboemboliques. Il y a aussi diminution de la tolérance aux hydrates de carbone et risque accru de développement de calculs à la vésicule biliaire… la liste est longue!

Toutes les femmes ne vivent pas la périménopause et la ménopause avec autant de malaises. Les femmes asiatiques, mais aussi les femmes mayas qui vivent dans le sud-est du Mexique, au Yucatan, ne se plaignent d'aucune chaleur à la ménopause. Leur régime alimentaire pauvre en viande et en gras animal est de surcroît riche en isoflavones, comme celui des Japonaises, grâce aux haricots et aux lignanes trouvées dans le maïs, qu'elles mangent abondamment, sans oublier les aliments œstrogène-like (patates douces, tomates, etc.).

Comparé aux femmes asiatiques (à peine 10 % de ces femmes se plaignent de chaleurs), 78 % des Nord-Américaines et beaucoup de femmes des pays de l'Ouest (Allemagne, Italie, France, Belgique, Canada, etc.) vivent difficilement la diminution de la production des œstrogènes. La diète riche en graisses animales, mais aussi pauvre en fibres (les fibres réduisent l'absorption des graisses), est pointée du doigt.

Il y a certes des cas extrêmes où la prise d'hormones de substitution s'avère nécessaire et où, donc, l'on doit faire appel aux « Pompiers ». Mais ces cas sont rares et, règle générale, une meilleure hygiène de vie améliore de beaucoup les « symptômes » associés à la ménopause.

En naturopathie (les « Jardiniers »), on sait que l'organisme humain a développé la ménopause évolutive comme une extrapolation de la période fertile de la femme et non comme une maladie. Le Jardinier travaillera au niveau du terrain , ajustera l'alimentation, ajoutant plantes et suppléments si nécessaire, proposera l'exercice, le repos, la relaxation, pour traverser cette période naturelle de la vie sans heurt.

 

Johanne Verdon, Naturopathe, ND.A.

Membre de l'ANAQ

InfoNaturel.ca | produits naturels Le 30 décembre 2009

 

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