Physiothérapie

Ostéopathie, tout ce qui faut savoir.

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L’importance de traiter la cause, non seulement les symptômes.

 

La médecine a été littéralement transformée dans les années 1940 par l’arrivée des antibiotiques qui, pour la première fois de l’histoire médicale, ont permis de vaincre certaines épidémies et maladies mortelles. L’efficacité de ces nouveaux médicaments était tellement impressionnante que tout ce qui avait été essentiel à la médecine depuis le début des temps avait été remis en question. La relation entre le soignant et le malade, la nutrition, le rôle des émotions, l’attitude du patient, … furent rapidement remplacés car le patient allait dorénavant guérir pourvu qu’il prenne sa médication. C’est de ce fantastique succès qu’est née en Amérique du Nord une nouvelle façon de pratiquer la médecine : une approche expéditive qui ne prend plus en compte les antécédents émotionnels du patient, son alimentation, sa capacité d’auto-guérison naturelle, et son contexte social.

Traiter la cause

Cette approche fonctionne remarquablement bien pour les problèmes aigus mais elle plafonne rapidement pour les problèmes chroniques. Autant la médecine peut accomplir des miracles et sauver des vies lors d’infarctus du myocarde, autant il lui est difficile d’aider quelqu’un qui souffre de douleur chronique.

Aujourd’hui, presque tout l’enseignement médical s’oriente sur le traitement des symptômes. Si un patient souffre de douleur à l’épaule mais que la région dorsale est complètement bloquée, il sera impossible d’aider ce patient à guérir en traitant seulement l’épaule. Les traitements le soulageront temporairement mais la condition reviendra continuellement. De la même façon qu’un patient ayant subi une entorse cervicale à la suite d’un accident de voiture ne pourra pas guérir s’il y a une dysfonction traumatique au niveau du bassin qui est survenue durant l’accident. Ces exemples sont des constatations que l’on retrouve dans nos bureaux à tous les jours. L’important n’est pas de soulager le patient pour quelques jours mais de faire en sorte d’obtenir un résultat durable dans le temps.

La surcharge du système de santé et des hôpitaux n’est pas seulement attribuable au vieillissement de la population. Elle repose également sur le fait que les mêmes patients passent régulièrement une batterie de tests médicaux (résonance magnétique, radiographie, scanner, …) afin de trouver la cause de leur douleur. Cependant, comme ces tests sont toujours orientés vers la région symptomatique, il est fréquent d’observer des résultats tout à fait normaux qui n’expliquent pas la persistance des douleurs. Dans la grande majorité des cas de douleur chronique qui embourbent le système de santé, ce ne sont pas les patients qui abusent du système mais bien le personnel soignant qui n’est pas en mesure de bien identifier la cause du problème. Par exemple, l’épine de Lenoir et la fasciite plantaire sont majoritairement causés par un manque de flexion dorsale de la cheville. Or, si l’on ne traite que l’épine par la cortisone, des ultrasons, le laser, des orthèses, … ses traitements risquent de ne pas avoir l’effet escomptés à long terme. Dans le même ordre d’idée, plusieurs examens par radiographie, scanner et résonance magnétique qui sont demandés pour investiguer la cause d’une douleur lombaire persistante débouchent sur des phénomènes dégénératifs tels que l’arthrose et des hernies discales. Or, ces phénomènes dégénératifs n’ont parfois rien à voir dans les douleurs du patient. Si le plancher pelvien ou le psoas sont tendus, il sera impossible d’enrayer la douleur lombaire du patient simplement en se servant des appareils antalgiques, des ultrasons, de la médication, … tant et aussi longtemps que ces deux éléments n’auront pas été corrigés.

Il faut donc impérativement toujours faire l’analyse complète du corps dans son ensemble pour parvenir à comprendre les douleurs récalcitrantes. Il faudra bien, un jour, que l’enseignement médical change un peu sa philosophie et que la globalité du corps soit considérée lors du traitement des douleurs chroniques. De plus, la médecine devra apprendre à collaborer davantage avec les professions qui abordent le corps en globalité et qui traitent le système interne si elle veut augmenter son efficacité dans le traitement de la douleur chronique.

Le 22 mai 2012

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