Douleur Chronique...
Le phénomène de la douleur chronique représente un défi
de taille pour les professionnels de la santé, puisque des milliers de gens
en souffrent quotidiennement sans trouver de solution à leur problème.
La douleur chronique pousse de plus en plus de gens à se tourner vers les
médecines alternatives et les médecines douces. Une des raisons est
que les gens ne sont pas suffisamment éduqués sur le fonctionnement
du corps humain.
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Lorsqu'une douleur survient, les gens paniquent car ils ne comprennent
pas ce qui se passe et ne savent pas quoi faire pour y remédier. De ce fait,
ils ignorent toute l'influence qu'ils pourraient avoir sur leur douleur et maladie
sans nécessairement être dans l'obligation de consulter un professionnel
de la santé.
Le rôle qu'a chaque individu sur sa propre guérison
est fondamental. C'est pour cette raison que chaque patient est un soignant qui
s'ignore. Ce ne sont pas de nouveaux remèdes que les gens ont besoin mais
de nouvelles aptitudes pour élever leur conscience!
En réalité, la douleur n'est rien d'autre qu'une expérience
désagréable que l'on vit par le biais d'informations neurologiques
qui sont parvenues au système nerveux central. Ce dernier interprète
les informations qu'il reçoit et nous informe s'il y a quelque chose qui
ne vas pas. Le problème est que le site de la douleur n'est pas toujours
représentatif de l'endroit où se situe la cause de la douleur. De
plus, il est parfois très complexe de déterminer la cause initiale
d'une douleur chronique, surtout lorsqu'il n'y a pas eu de traumatisme. Cette expérience
désagréable est évidemment influencée par notre passé,
nos expériences vécues, nos antécédents émotionnels,
notre motivation personnelle, notre focalisation ou attention, nos apprentissages,
etc.
Présentement, le monde médical est dans un mode de pensée qui
suggère que la structure gouverne la fonction. Par exemple, un problème
de genou influence la démarche. C'est un modèle purement mécanique
auquel il faut identifier une structure mécanique en cause pouvant expliquer
le motif de consultation du patient. Mais cette théorie est peut-être
incomplète et l'avancée de la science pourra peut-être le confirmer
car en réalité, la neurologie est au service de la fonction et non
l'inverse. C'est-à-dire qu'il y a d'abord une information neurosensorielle
quelconque qui parvient au cerveau, celui-ci interprète cette information
et élabore une réponse motrice.
Information neurosensorielle ------- à cerveau --------- à réponse
motrice
S'il y a un trouble de perception causé par une information neurosensorielle
ou un stimuli néfaste, cela engendrera une perturbation de l'interprétation
par le cerveau et par conséquent, il y aura une perturbation de la réponse
motrice qui constitue la fonction. Cette perturbation de la fonction se produira
par une des trois lois physiologiques d'adaptation du corps humain : soit une
compensation, une substitution ou une transformation. En corrigeant la mauvaise
information sensorielle (que je nomme « éléments perturbateurs »)
qui parvient au cerveau, on obtiendra une réponse motrice beaucoup plus adéquate
et par le fait même, une correction du problème mécanique ou
postural avec une diminution des douleurs de consultation. Cette façon de
procéder apporte des résultats beaucoup plus efficaces à long
terme que de traiter simplement le problème mécanique local puisque
s'il y a une perturbation du système neurologique, le cerveau continuera
d'envoyer une mauvaise réponse motrice et le problème mécanique
reviendra continuellement. C'est en fait ce que les professionnels observent dans
leurs bureaux : les patients consultent souvent pour un problème qui
revient sans arrêt.
Heureusement, l'être humain a une capacité d'adaptation assez remarquable.
Cependant, s'il s'adapte pour un problème quelconque, il aura plus de difficultés
à s'adapter à un nouveau problème ou à un stimuli néfaste.
L'accumulation d'éléments perturbateurs surcharge le système
nerveux central. Le jour où le corps ne pourra plus compenser, c'est là
que la douleur apparaîtra. C'est le principe de la goutte qui fait déborder
le vase. Par exemple, une personne se blesse dans le bas du dos parce qu'elle s'est
penchée pour ramasser un crayon. Il ne faut pas pointer du doigt le geste
mécanique de s'être penché vers l'avant pour expliquer que cette
personne s'est blessée au dos. Tous les éléments perturbateurs
précédents cet événement ont forcé le corps à
s'adapter et sont ainsi responsables d'une telle blessure. Le soulèvement
de cet objet n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. Tout traumatisme,
quel qu'il soit, engendre une réaction sur le corps dont l'étendu
des répercussions se fera en fonction de la stabilité ou de l'instabilité
du système neurologique.
Le système neurologique est la clé dans le traitement de la douleur
chronique. Si on enlève tous les éléments perturbateurs qui
ont forcé le corps humain à s'adapter, il se peut fort bien que vous
n'éprouviez plus de douleurs. Le secret réside dans la capacité
du corps humain à s'adapter . C'est pour cette raison que plusieurs traitements,
pourtant complètement différents les uns des autres, peuvent être
tout aussi efficaces pour régler le même problème de consultation.
Mais la vraie guérison est celle à long terme. Vous avez donc tout
intérêt à enlever le maximum d'éléments perturbateurs
si vous désirez être bien longtemps. Moins le vase est rempli, moins
il n'y a de chances qu'il ne déborde. On ne peut pas toujours enrayer tous
les éléments perturbateurs. L'important est d'en enlever le maximum
dans la mesure du possible.
Voici donc les éléments perturbateurs auxquels vous devriez porter
une attention particulière et qui représentent une source potentielle
d'adaptation pour le corps humain.
-Stress et problème émotionnel (sphère émotionnelle)
-Alimentation (sphère circulatoire)
-Cicatrices
-Pieds (appui plantaire)
-Système manducateur (mâchoire)
-Yeux
-Langue
-Oreilles (système vestibulaire)
-Posture et courbures vertébrales primaires (crânien, dorsal, sacrum)
-Sommeil
-Habitudes de vie
Le 19 mai 2012
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