Toujours plus pour qui et pourquoi ?
Par Imane Lahlou, N.D., Ph.D.
Additifs, antibiotiques, farines animales, hormones, organismes génétiquement
modifiés…l'empire agroalimentaire occupe désormais une place
privilégiée dans l'actualité. Les conséquences d'une
agriculture intensive associée à une alimentation truffée de
substances chimiques suscitent réflexions, confrontations et inqui&eacutToujours Plus" une devise qui décrit parfaitement les motivations des géants de
l'agrochimie et de l'agroalimentaire. Plus de céréales, plus de fruits, plus de
légumes, plus de viandes, plus de lait, plus de produits transformés, plus de
résistance, plus de moyens, plus de produits chimiques…la liste est longue. Elle
converge cependant en un seul et unique point : plus de profits!
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Cette course effrénée vers une rentabilité maximale en un temps minimal
compromet notre santé et notre environnement. L'agriculture intensive implique
l'exploitation des terres et l'utilisation de produits chimiques qui
appauvrissent et polluent les sols, altèrent les ressources naturelles
(déforestation et irrigation irraisonnée entre autres) et contaminent l'air, les
nappes phréatiques et le contenu de notre assiette. Les intrants contenus dans
les engrais, les nitrates et les dioxines (fumées issues des usines) sont
cancérigènes. L'ammoniac, le méthane et le l'oxyde d'azote affectent les voies
respiratoires.
Les travaux de recherche menés par le Professeur Sultan de la faculté de
médecine de Montpellier révèlent que l'utilisation de pesticides induit des
malformations congénitales, des cancers de la prostate et des testicules et une
diminution de la spermatogenèse. Ce ne sont là que quelques exemples des
nombreuses conséquences liées aux pratiques agricoles – performantes (!) –
actuelles. de vie des animaux d'élevages sont savamment déterminées en fonction
des prétendus besoins de notre alimentation. Plus de lait, plus de viandes, plus
d'œufs…une productivité maximale en un temps minimal. Pour réaliser ce « noble »
objectif, bovins, poulets et poissons sont confinés dans des espaces exigus,
nourris de farines animales, dopés par un arsenal d'hormones de croissance et
maintenus en vie par des antibiotiques.
Comment peut-on nourrir des herbivores de déchets de viandes ? Comment peut-on
administrer des hormones de bœuf à des truites ? Comment peut-on imposer aux
animaux une vie programmée, de la naissance à l'abattoir ? Les conséquences
liées à l'utilisation des farines animales sont éloquentes. La vache folle ESB -
Encéphalite Spongiforme Bovine - est devenue endémique depuis les années 80. En
2008, les farines carnées ne sont pas encore enrayées de l'alimentation des
animaux ! Des centaines de recherches ont démontré la résistance de plus en plus
accrue du corps humains aux antibiotiques. N'importe, les laboratoires
développent de nouvelles formules.
Les viandes élégamment disposées dans les rayons réfrigérés et congelés de nos
supers marchés contiennent des résidus d'hormones, d'antibiotiques et de
produits chimiques. A leur côté, se pavanent des aliments transformés qui
exhibent fièrement des listes d'ingrédients naturellement chimiques ! L es
conservateurs sont utilisés pour prolonger la durée de vie des aliments. La
durée de vie ? Pour cela, il faudrait avoir des aliments vivants ! Or, les
aliments transformés soumis à des traitements thermiques (cuisson,
pasteurisation et stérilisation) ne contiennent plus d'enzyme. Ce sont justement
ces molécules magiques qui génèrent la vie dans les aliments et dans notre
organisme. La phobie du gras a généré une gamme de produits composés
d'ingrédients chimiques qui donne un corps (agent de remplissage, agent
texturant), du goût (sucre, exhausteurs de goût et arômes artificiels) et une
apparence (colorants) à des calories vides.
Les informations nutritionnelles affichent la teneur en glucides, protéines, lipides (moins de 2 g !) et vitamines de
synthèse (!) mais qu'en est-il des ingrédients ? Une combinaison de calories
peut être le résultat d'un mélange abracadabrant de produits nuisibles à notre
santé (farine enrichie, huile hydrogénée, sulfite, nitrite, acide propionique et
ses dérivés, sulfate, etc.).
Après la phobie des gras, la phobie du sucre. Il ne fait aucun doute que le
sucre raffiné crée de nombreux désordres métaboliques. Le remplacer par des
produits de synthèse n'est pas une solution ! Les édulcorants intenses (Ex.
aspartame et acésulfame de potassium) dotés d'un pouvoir sucrant élevé,
permettent d'obtenir des produits sucrés dépourvus de calorie. Des produits -
allégés - faibles en sucre et riches en poison ! De nombreux travaux ont révélé
les effets nocifs de ces substituts chimiques. Dans le cas de l'aspartame, les
principaux symptômes répertoriés sont les maux de têtes, les étourdissements,
l'irritabilité, les douleurs abdominales, la diarrhée, les démangeaisons, des
problèmes de vision, l'anxiété, l'hyperactivité, la haute pression, la
dépression, les irrégularités menstruelles et la prise de poids.
L'aspartame se décompose dans l'estomac en acide aspartique et phénylalanine.
En présence d'acide aspartique, les cellules du système nerveux sont dans un
premiers temps excitées puis finissent par mourir entraînant ainsi des
déséquilibres cérébraux et hormonaux. De plus, la saveur sucrée déclenche la
libération de l'insuline dans le sang entraînant ainsi une diminution de la
glycémie (taux de sucre dans le sang).
Ce ne sont là que quelques exemples ! Si le répertoire des additifs alimentaires
est long (plus de 2000 additifs directs !), les conséquences liées à leur
consommation sont infinies. Selon la réglementation, les additifs alimentaires
ne sont pas nocifs pour la santé dans les conditions d'utilisation spécifiées.
Des tests sur les animaux permettent d'évaluer la dose journalière admissible
(DJA) exprimée en mg/kg de masse corporelle. Une DJA de 1 signifie qu'un
individu de 70 kg peut absorber 70 mg par jour d'un additif sans risque pour sa
santé. Comment peut-on évaluer les effets à long terme ? Comment peut-on prévoir
les interactions entre les différentes molécules ingérées ? Comment peut-on
déterminer l'effet des traitements technologiques lors de la transformation des
produits ? Comment peut-on évaluer l'effet de la matrice alimentaire (milieu
aqueux, milieu gras, milieu acide etc. ? Quelque soit leur structure, ces
substances sont reconnues comme toxiques par notre organisme qui tente de les
éliminer via le foie, le système digestifs, les reins, la peau, les poumons et
le système lymphatique.
Les capacités de nos organes sont cependant dépassées par les centaines voire
les milliers de composés chimiques différents et de leurs inévitables
interactions. Les toxines s'accumulent alors dans nos cellules et entravent les
réactions métaboliques normales du corps. Fatigue, migraine, trouble de la
mémoire, constipation, acidité, digestion difficile, problème de concentration,
dérèglements hormonaux,…des symptômes qui grugent notre vitalité, notre système
immunitaire et notre bien être.
L'empire agroalimentaire gouverne certes les différents maillons de la chaîne
alimentaire, mais nous sommes libres de choisir le contenu de notre assiette !
Protégez votre environnement et votre santé en consommant des aliments naturels.
Comment ? Privilégiez les aliments non transformés : fruits et légumes (pour
éliminer les produits chimiques de vos fruits et légumes, trempez les dans de
l'eau argileuse pendant 15 minutes), poulet nourris aux grains, poissons
sauvages, yogourt, noix céréales entières, céréales germés, légumineuses, lait
d'amande, lait de riz et les huiles végétales vierges pressées à froid.
Incorporer des plantes aromatiques fraîches (basilic, persil, coriandre, etc.)
et des épices à vos recettes.
Lorsque vous achetez des produits transformés, lisez les ingrédients. Les listes
très longues en disent généralement très long sur la qualité des produits. Les
terminologies BHT, BHA, sulfites, aspartame, acésulfame de potassium n'ont
aucune consonance alimentaire…alors bannissez les de votre assiette ! Un dernier
conseil…prenez le temps d'écoutez votre corps et de savourer vos repas.
Bonne Santé ! s naturels. Comment
? Privilégiez les aliments non transformés : fruits et légumes
(pour éliminer les produits chimiques de vos fruits et légumes, trempez
les dans de l'eau argileuse pendant 15 minutes), poulet nourris aux grains, poissons
sauvages, yogourt, noix céréales entières, céréales
germés, légumineuses, lait d'amande, lait de riz et les huiles végétales
vierges pressées à froid. Incorporer des plantes aromatiques fraîches
(basilic, persil, coriandre, etc.) et des épices à vos recettes. Lorsque
vous achetez des produits transformés, lisez les ingrédients. Les
listes très longues en disent généralement très long
sur la qualité des produits. Les terminologies BHT, BHA, sulfites, aspartame,
acésulfame de potassium n'ont aucune consonance alimentaire…alors bannissez
les de votre assiette ! Un dernier conseil…prenez le temps d'écoutez
votre corps et de savourer vos repas.
Bonne Santé !
Imane Lahlou, N.D., Ph.D. – InfoNaturel.ca
- produits naturels - Le 2 avril 2008
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