Le BIO, c’est logique !
Par Danielle Gosselin, B.Sc.Bio, ND.A.
Quand on voit des titres comme « Le top ten des résidus de pesticides », ça donne
froid dans le dos !
La triste histoire de l’agriculture chimique a débuté dans les années quarante
avec la découverte du DDT, puissant pesticide qui devait, croyait-on, révolutionner
l’agriculture et réduire les pertes alimentaires causées par les insectes.
Même si la célèbre biologiste des années soixante, Rachel Carr, dans son livre Le
printemps silencieux, a fait de sévères mises en garde contre les méfaits à plus
ou moins long terme des pesticides, on a continué à en arroser presque toutes les
terres. Tellement, qu’aujourd’hui on en utilise 33 fois plus qu’en
1945.
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Parallèlement, on a transformé plusieurs techniques d’agriculture tout en
délaissant les engrais naturels pour l’utilisation massive et souvent exclusive
des engrais chimiques. . Mais, maintenant, la communauté scientifique connaît les
coûts réels, directs et indirects de cet empoisonnement collectif. En réfléchissant
sur les conséquences d’un tel mode d’agriculture, nous devrions devenir
convaincu de l’importance de manger BIO autant que possible.
L’érosion du sol
Les experts estiment que plus de 3 milliards de tonnes de terre cultivable est érodée
en Amérique du Nord seulement à chaque année à cause du mode d’agriculture
« industrielle » pratiquée sans égard à la régénération naturelle de la terre cultivable
qui est 7 fois plus lente que la destruction de celle-ci. La perte et la contamination
de notre sol cultivable est la pire crise de l’histoire de l’agriculture.
La pollution de l’eau potable
L’eau ne connaît pas de frontière. Les pesticides pénètrent les sols et filent
vers les fossés, les ruisseaux, les rivières… Et que penser de l’infiltration
dans les puits et les réservoirs d’eau potable ? La présence de 46 pesticides,
dont certains causent le cancer et d’autres problèmes de santé(troubles comportementaux,
malformations congénitales, fausses couches, etc.), a été décelée dans la nappe
phréatique de 26 états américains. Certains pesticides persistent très longtemps
dans l’environnement et atteignent la chaîne alimentaire. On a même retrouvé
des résidus de DDT dans la chair d’animaux de Antarctique où ce produit n’a
jamais été utilisé.
La santé des travailleurs agricoles
Des études de l’Institut national du cancer des États-Unis ont démontré hors
de tout doute que les travailleurs agricoles exposés aux herbicides avaient une
probabilité six fois plus grande de développer un cancer que les travailleurs non
exposés à ces produits toxiques. Des chercheurs canadiens ont découvert qu’au
Québec, l’incidence de la maladie de Parkinson était six fois plus élevée
dans les régions agricoles que dans les régions où l’usage des pesticides
est moins répandu.
Un aliment Bio, c’est quoi exactement ?
Un aliment biologique est produit sans engrais chimique, pesticide, fongicide, herbicide,
régulateur de croissance végétal ou animal, antibiotique, hormone, agent de conservation,
colorant, additif artificiel ou irradiation. Le producteur biologique respecte donc
l’équilibre de l’environnement et préserve la qualité du sol dans le
respect des écosystèmes.
Où trouver les aliments BIO ?
La variété de produits de culture biologique augmente chaque année. On peut facilement
trouver une bonne variété de légumes, des fruits, des céréales, des légumineuses,
du lait, du fromage (de lait cru), du yogourt, du poulet et même de la viande. Les
marchés d’aliments naturels offrent une sélection saisonnière de produits
frais, sans compter une gamme intéressante de produits secs. Des fermes vendent
directement à des consommateurs ou à des groupes qui achètent leur part en début
de saison. Un certain nombre de supermarchés en ont ajouté dans leurs étalages.
Il ne faut pas oublier que la demande crée l’offre !
Les aliments BIO, plus nutritifs et plus savoureux ?
Leur qualité alimentaire supérieure est reconnue. Les recherches démontrent avec
évidence une proportion nettement plus élevée de vitamines et minéraux. Leur qualité
gustative ne ment pas. De plus en plus de grands chefs cuisiniers font cultiver
des légumes biologiques afin de s’assurer une saveur incomparable. Pourquoi
ne pas en faire autant… dans notre boîte à fleurs ?
Le BIO, un investissement
Bien que les aliments biologiques semblent coûter un peu plus chers que les aliments
conventionnels, les coût réels reliés à l’agriculture conventionnelle nous
sont cachés : ils incluent les frais de développement et de production d’une
myriade de produits toxiques, les frais gouvernementaux reliés aux essais, vérifications
et régulations, les frais d’hospitalisation et de recherches reliés à la consommation
des pesticides ainsi que les frais de nettoyage de l’environnement. Toutes
ces sommes nous sont refilées sous forme de taxes directes et indirectes ou encore
dans les hausses de prix de produits appartenant aux mêmes multinationales. Au contraire,
en consommant des aliments BIO, nous encourageons une agriculture locale, généralement
des entreprises familiales où les travailleurs sont conscients de la qualité de
vie de la planète, nous favorisons la santé de la terre, des plantes, des animaux
et la nôtre. Voilà un avenir meilleur !
Danièlle Gosselin ND.A. – InfoNaturel.ca
- produits naturels - Le 26 mars 2008
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