Cap sur les aliments bons pour le moral !   Par: Isabelle Huot, Dt.P, PhD, nutritionniste De plus en plus de personnes se tournent vers les anti-dépresseurs, si on mettait tout simplement du soleil dans notre vie grâce aux aliments anti-déprime ? Regards sur l’assiette thérapeutique. La sérotonine, un neurotransmetteur régulant plusieurs fonctions du corps, dont le comportement alimentaire et sexuel, est la clé de nos humeurs. Elle a la capacité de rehausser notre moral si bien que plusieurs anti-dépresseurs ont, pour mode d’action, d’augmenter sa disponibilité. Certains aliments, à l’image du Prozac, ont le pouvoir d’augmenter la sérotonine en circulation. D’autres contiennent des composantes spécifiques qui influencent nos états d’âme. Tour d’horizon de ces must du bien-être ! -Les glucides Les aliments riches en glucides sont au cœur de l’alimentation anti-déprime. Pâtes alimentaires, riz, couscous et pommes de terre favorisent l’entrée du tryptophane (un constituant des protéines), précurseur de la sérotonine, au cerveau. Les aliments au goût plus sucré, comme les biscuits et les gâteaux, pourront aussi procurer un effet calmant, surtout s’ils sont pris aux repas plutôt qu’en collation.

Avant un rendez-vous important, souvent source d’angoisse, on privilégie le bol de pâtes alimentaires avec une sauce tomatée contenant peu de matières grasses. Ces dernières nécessitant un plus gros travail de digestion, elles risquent de nous faire somnoler. Au coucher, deux biscuits et un verre de lait sauront nous faire tomber rapidement dans les bras de Morphée.

-La vitamine B-6

Une carence en vitamine B6 (pyridoxine) est associée à une diminution de la sérotonine au cerveau avec, pour conséquence, un sentiment de déprime et d’irritabilité. Cet état est particulièrement fréquent chez les utilisatrices de contraceptifs oraux. Pour éviter la carence, on mise sur les viandes, volailles et poisson, les légumineuses, les noix et les graines et le germe de blé. Pour les femmes qui ont une humeur catastrophique avant les règles, on envisage le complément vitaminique.

-Le Chocolat

Phényléthylamine, caféine, théobromine et anandamine comptent parmi les précieux constituants du chocolat qui modulent notre humeur. Alors que la phényléthylamine est naturellement produite lorsque lorsque l’on tombe en amour, l’anandamine est une composante de la famille du cannabis. Deux substances aux propriétés euphorisantes ! Quant à la caféine et la théobromine, elles stimulent le corps et l’esprit.

-Les aliments réconforts

Le ragoût de grand-mère, les crêpes au sirop de papa ou la tourtière de tante Huguette nous rappelle certains heureux moments passés en famille. À mettre au menu quand le moral est sur le déclin.

-La protéine de lait

Des essais cliniques ont démontré les vertus anti-stress de certains peptides (des constituants des protéines) du lait. Le verre de lait chaud pris au coucher a bel et bien un effet apaisant puisqu’il favorise la sécrétion d’endorphines, une molécule aux effets anxiolytiques.

-Le magnésium

Le stress augmente les pertes de magnésium dans l’urine. Or, une carence en magnésium peut nous rendre très émotifs. Fini les pleurs sans raison, cap sur les aliments riches en magnésium : noix et graines, tofu coagulé avec du chlorure de magnésium, flétan, épinards, pomme de terre, riz brun.

-Les Oméga-3

Les femmes qui consomment plus de poissons sont moins sujettes à la dépression post-partum. Les Oméga-3 d’origine marine (retrouvés dans le saumon, thon, maquereau, sardines) pourraient prévenir les états dépressifs selon de nouvelles études. Ils seraient associés à des concentrations plus élevées de sérotonine.

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Merci au magasine Vivre en santé pour sa précieuse collaboration.

InfoNaturel, le 5 août 2010

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