Le secret le mieux gardé sur le mal des transports
Par Sylvie
Rousseau, Naturopathe, ND.A., naturopathe agréée
Certaines personnes peuvent difficilement supporter les déplacements lors de voyage
en avion, en bateau, en auto ou en train. Cela provoque chez ces derniers un problème
communément appelé le mal des transports ou encore cinétose. Les femmes, les personnes
âgées et les enfants sont les plus souvent touchés.
À la différence du décalage horaire qui est un problème se présentant après un déplacement,
le mal des transports peut rendre la vie misérable à la personne atteinte dès le
début du voyage et pendant toute la durée de celui-ci.
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Les symptômes peuvent varier de la simple nausée à une propension à faire des migraines,
des étourdissements et des vomissements. De plus, la personne peut souffrir de fatigue,
de perte d'appétit, de pâleur, de détresse et peut même avoir de la difficulté à
respirer. Souvent, une salivation et une transpiration excessive se superposent
à cet état débilitant. Certains facteurs initiateurs ont été identifiés dans ce
problème de santé dont l'anxiété, une suralimentation et une mauvaise ventilation.
Parfois une sensibilité à réagir à des bruits, des images ou des odeurs fortes peuvent
déclencher une crise.
Le processus en cours
Dans les circonstances normales, le cerveau s'en remet à trois systèmes sensoriels
pour maintenir son orientation spatiale, le système vestibulaire (l'oreille interne),
le système visuel (les yeux) et le système somato-sensoriel (l'information vient
des récepteurs de la peau et des muscles). Ces trois systèmes interagissent pour
donner une information complète au cerveau de l'orientation spatiale. Quand les
étourdissements apparaissent comme lors de mal des transports, c'est qu'il y a un
conflit entre le signal envoyé au cerveau par le système vestibulaire et les autres
systèmes d'équilibre du corps. Cela peut se produire lorsque des mouvements
importants et chaotiques se produisent comme en avion ou en bateau par exemple.
On dit souvent en naturopathie, que la nausée est un signe d'un foie congestionné.
Or, l'explication pour le moins novatrice d'un chiropraticien de la Rive-Sud de
Montréal, Martin Gagnon, qui a été impliqué dans la recherche sur le mal des transports
au ministère de la Défense et à l'Agence spatiale européenne vient appuyer cette
thèse. Il affirme que l'appareil vestibulaire joue un rôle de premier plan pour
détecter nos toxines internes. Il indique que l'un des premiers symptômes de l'intoxication
est d'ailleurs un étourdissement. De plus, le vomissement est une façon pour le
corps d'éliminer ses toxines. À la lumière de cette révélation, on peut comprendre
que la réaction de nausée et de vomissements soit facilement déclenchée lors d'un
déplacement pour une personne ayant un foie surchargé puisque l'appareil vestibulaire
est alors en déséquilibre.
Prévention de base
On dit que la prévention est la meilleure arme contre cette affection, car il semble
qu'une fois que les nausées et les étourdissements sont enclenchés, il est beaucoup
plus difficile de renverser la vapeur.
Un moyen simple pour prévenir est de pouvoir choisir sa place lors d'un voyage.
Par exemple, lors d'un voyage en bateau, on choisira une cabine le plus près du
milieu, car on sera moins sujet aux extrêmes variations d'élévation causées par
les vagues. En avion, on suggère de s'asseoir le plus près de l'aile, alors que
dans un train, on devrait s'assoir à coté d'une fenêtre et faire face à l'avant.
Finalement en voiture, il est préférable de conduire ou de s'asseoir dans le siège
du passager avant.
On doit fixer l'horizon ou un point fixe au loin et éviter de détourner le regard
rapidement. On peut aussi éliminer les signaux visuels en fermant les yeux, cela
coupe les signaux conflictuels qui se rendent au cerveau. La personne devrait éviter
de lire pendant le déplacement et garder la tête immobile appuyée. Respirer profondément
et prendre de l'air frais aide à mieux oxygéner le cerveau.
Du coté alimentaire, on doit éviter les mets épicés, l'alcool et la cigarette. Cela
peut perturber le fonctionnement délicat à l'intérieur de l'oreille interne. Pour
éviter les difficultés digestives, il est important de ne pas manger gras, salé
ou sucré avant et pendant le voyage. Il est préférable de manger plusieurs petits
repas tout au long de la journée pour s'assurer que l'estomac ne soit jamais vide.
Lorsque les symptômes apparaissent, on peut exercer une pression ou frotter les
poignets à peu près à trois doigts de largeur de la ligne qui sépare la main du
bras. En massant ce point d'acupuncture, on peut arriver à faire avorter une crise.
Quelques solutions naturelles
Même si certains médicaments utilisés pour le mal des transports dont le gravol
sont plutôt efficaces, il faut savoir que ces médicaments peuvent causer de la somnolence
et certains effets secondaires. Mais le point le plus important, c'est qu'ils ne
règlent pas le problème sous-jacent, soit la congestion du foie.
Il sera plus utile d'entreprendre une cure de détoxication avant même la planification
d'un voyage. Certains nutriments peuvent être d'un grand secours dans une telle
démarche. Le chardon-marie, le curcuma, la N-acetyl-cystéine, les facteurs lipotropiques
et le charbon végétal activé sont quelques-uns des nutriments qu'un naturopathe
agréé recommandera.
Pendant le voyage, le magnésium peut être utilisé pour tonifier les nerfs et la
vitamine B6 pour réduire les nausées. L'extrait de gingembre est aussi un traitement
efficace pour les nausées et l'estomac fragile. On peut en prendre aux trois heures
en commençant une heure avant le départ et pendant tout le voyage. Également, une
goutte d'huile essentielle de menthe poivrée sous la langue calme l'estomac, prévient
la nausée et le mal des transports.
Certains médicaments homéopathiques peuvent être d'un bon secours en symptomatique
dont Cocculus indicus 7CH pour les étourdissements, Tabacum 7CH pour les nausées
sévères, Petroleum 7CH lors de douleurs à l'estomac et Nux Vomica 7CH en cas d'irritabilité.
En prévention, on prend 3 granules, 3 fois par jour. En début de symptômes, on répète
la dose de base aux quinze minutes pour trois doses et après à toutes les deux heures
jusqu'à disparition des symptômes.
Pour profiter au maximum d'un voyage, gardez en mémoire qu'une cure pour le foie
vous sera grandement utile.
Références :
1. BALCH Phyllis A CNC, BALCH James F., Prescription for nutritionnal healing, Avery
publishing, 3rd edition, 2000.
2. http://auto.cyberpresse.ca/actualites/201109/12/01-4435165-comment-vaincre-le-mal-des-transports-.php
3. http://sante.canoe.ca/condition_info_details.asp?disease_id=183&rot=4
4. RONA Zoltan MD, MSc, Encyclopedia of natural healing, Alive books, 1997.
Sylvie Rousseau, Naturopathe, ND.A.| InfoNaturel.ca |
Le secret le mieux gardé sur le mal des transports
Le 16 avrilr 2012 | Consultez
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