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Les conditions sanitaires dans les avions, un réel défi.

 

Par Sylvie Rousseau, Naturopathe, ND.A., naturopathe agréée

Plus de deux milliards de voyageurs prennent l'avion chaque année. Cela a créé une augmentation fulgurante des vols dans l'espace aérien et a exacerbé significativement la problématique de pollution atmosphérique et les nuisances sonores autour des aéroports. Même s'il y a eu quelques progrès ces dernières années, le nombre de vols connaît une telle croissance que les niveaux d'exposition toxique excèdent largement les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autorités sanitaires considèrent que c'est un réel problème environnemental. Également, ces organismes considèrent cette industrie comme le mode de transport le plus polluant et qu'elle est devenue un facteur de risque élevé pour la santé publique.

Les émissions toxiques des avions

Conditions sanitaires dans les avions

Par exemple, les émissions d'oxyde d'azote, de monoxyde de carbone, d'hydrocarbures, de composés organiques volatiles et de dioxyde de soufre contribuent à la diminution de la couche d'ozone et au réchauffement de la terre. Le monoxyde de carbone, entre autre, est un poison pour l'hémoglobine. Les oxydes d'azote et de soufre sont des gaz très irritants pour les voies respiratoires. Également, les eaux usées d’un site aéroportuaire provenant de ses installations sanitaires, de la vidange des toilettes des avions, du lavage et de la réparation des avions ou des véhicules utilitaires, des cuisines des restaurants doivent être prétraitées correctement avant d'être acheminé à la station d'épuration afin de protéger les écosystèmes.

Les facteurs de risque de propagation de maladie

Les gens confinés dans un avion se retrouvent dans un environnement isolé où des commodités sont mises à leur disposition dont des installations sanitaires communes. Également, les passagers reçoivent le même approvisionnement alimentaire. Chacune de ces conditions peuvent être un facteur de propagation de maladie. De plus en plus d'incidents médicaux arrivent dans les avions dû au fait que beaucoup de gens continue à voyager même avec des conditions de santé précaire dont les malades cardiaques et des troubles pulmonaires.

Les compagnies aériennes doivent suivre des directives strictes et sont sujets à une règlementation pour assurer la santé et la sécurité des passagers et de l'équipage en vol pour empêcher la propagation des maladies. Par exemple, celles-ci sont tenues de désinfecter les avions avec des insecticides pour empêcher la propagation de moustiques et des insectes nuisibles. Certains pays demandent même d'arroser l'intérieur de l'avion aux quatre semaines.

Également, les cabines sont pressurisées avec de l'air comprimé pour assurer une environnement confortable aux passagers. En fait, la pressurisation empêche les gens de tomber inconscient durant le vol dû à l'hypoxie (manque d'oxygène). Le taux d'humidité devient alors très bas et peut amener beaucoup d'inconfort chez les passagers dont la sécheresse des yeux et de la peau et des troubles respiratoires. L'humidité relative dans les avions varie entre 2 à 23 %, comparativement à 30 à 65% dans les maisons. On suggère de limiter la consommation d'alcool et de caféine pour éviter la déshydratation.

Le système de filtration, un couteau à double tranchant

Les avions recyclent l'air grâce à un système de filtration similaire à ce que l'on retrouve dans les hôpitaux. Ces filtres emprisonnent 99,9% des bactéries et virus entre 0,1 et 0,3 microns de diamètre. Il faut savoir toutefois que cela ne peut empêcher une contamination aux moisissures et aux spores dans le système de ventilation lui-même. De plus, depuis les années quatre-vingt, les avions mélangent jusqu'à 50% de cet air recyclé avec l'air de l'extérieur, question d'économie. Cet air recyclé peut concentrer les polluants, le gaz carbonique venant de la respiration, l'ozone venant de l'atmosphère, les substances chimiques volatiles venant de l'essence et les produits nettoyants et les bactéries et les virus des autres passagers qui n'auront pas encore été filtrés. À cela s'ajoute les contaminants venant des autres voyageurs dont les détergents, les parfums, les déodorants, les fixatifs en aérosol et les lotions qui pourront provoquer le mal des transports chez les gens soufrant d'hypersensibilité environnementale.

L'espace confiné, l'air recyclé et les délais avant et après l'embarquement augmentent les risques d'infection surtout en hiver alors que les passagers sont plus porteurs de virus, bactéries et autres microorganismes. Même les procédures de nettoyage des cabines ne suffisent pas à éliminer ces organismes. Rester dans une cabine non ventilé pour plus de tente minutes comme lors des délais d'attente pour le décollage augmentent les chances d'infection. Les passagers et l'équipage en vol peuvent passer de longues heures dans une avion saturé de pesticides.

Et comme si ce n'était pas assez, l'exposition aux radiations ajoute à notre dose de pollution. Un avion volant entre 29,000 et 39,000 pieds d'altitude augmente de cent fois la dose de radiation comparativement à celle du niveau de la mer. Certains personnes peuvent aussi être incommodées par les perturbations électromagnétiques, car les avions sont très exposés aux ions chargés positivement. Finalement, les voyageurs réguliers peuvent subir des dérèglements circadiens dû aux décalages horaires.

Les troubles de santé les plus fréquents

Les troubles de santé les plus fréquents en vol sont dus aux changements de pression, d'humidité et de concentration en oxygène. L'immobilisme durant le vol et la promiscuité des passagers dont certains peuvent être porteurs de maladie sont également des facteurs de risque. Entre autre, faire des trajets en avion de plus de douze heures augmentent significativement le risque de faire une phlébite ou une embolie pulmonaire (caillot sanguin qui se forme dans une veine profonde comme dans les jambes et qui peut voyager jusque dans les poumons) chez les gens souffrant de troubles cardiovasculaires. La pression de l’oxygène légèrement plus faible et la sécheresse de l’air semblent accroître ce risque. Il est donc recommandé de se lever et de marcher régulièrement dans la cabine. Il est également suggéré de porter des vêtement amples et de boire beaucoup d'eau.

Pas évident pour le voyageur

Cette réalité, sur laquelle nous n'avons aucun contrôle, n'est pas vraiment rassurante pour les simples voyageurs. Mettre en pratique les règles de base d'hygiène sera assurément aidant. Mais, il sera plus avisé d'être proactif afin de se protéger réellement de l'effet dévastateur de cette exposition toxique qui frise la catastrophe. L'approche naturelle offre des moyens très efficaces pour y arriver. Par exemple, s'assurer d'un système immunitaire fort grâce à certains suppléments comme la vitamine C, les probiotiques, les antioxydants, le charbon activé, l'isolat de petit lait et l'extrait de pépin de pamplemousse sont quelques-unes des avenues qu'un naturopathe agréé pourra vous suggérer. Protégez-vous maintenant afin de profiter pleinement de vos vacances.

 

Références :

1. KROHN Jacqueline MD, Natural detoxification, 2nd edition revised & expanded, Hartley & Marks publishers, 2000.

2. http://naturalstandard.com/databases/environment/generic-airtravelcruise.asp

3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Nuisance_a%C3%A9rienne

 

Sylvie Rousseau, Naturopathe, ND.A.|  InfoNaturel.ca | Conditions sanitaires dans les avions

Le 17 octobre 2011 | Consultez mon profil pour plus d' information. ou mon site web

 

 

 

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