Les bienfaits de l’eau, quelques exemples
Par Sylvie
Rousseau, Naturopathe, ND.A., naturopathe agréée
Utiliser l’hydrothérapie comme outil thérapeutique est un secret bien gardé. L'avènement
des Spas et Centres de santé commencent à peine à nous faire découvrir les nombreuses
possibilités de cette approche. En fait, sachez que tout problème de santé peut
être grandement soulagé grâce à la capacité qu'a l'eau d’enclencher une réaction
de détoxication sur la peau. Voyons de plus près quels sont les magnifiques processus
impliqués dans cette technique simple et à la portée de tous.
Comment agit l’hydrothérapie
Les cataplasmes, compresses et bains thérapeutiques exercent plusieurs fonctions
sur le corps. La plus importante est l’action thermique. En réchauffant la peau,
le sang montera à la surface et activera les enzymes de la peau. Le fait que l’eau
utilisé ne soit pas à la même température que le corps oblige celui-ci à réagir
pour sa survie. Il cherchera à se rééquilibrer et enclenchera donc une série de
processus physiologiques. Plus, l’écart de température sera grand, plus il y aura
un déséquilibre thermique important. Les possibilités d’adaptation du corps sont
assez grandes, soit entre 20 et 40 degrés centigrade.
|
|
|
En haut de ces variations,
le corps doit fournir des efforts beaucoup plus grands. Les compresses chaudes peuvent
aller jusqu’en environ 45 C sans problème et les froides jusqu’à zéro. Le déséquilibre
sera plus grand en fonction de l’épaisseur et de la surface de la compresse et de
la quantité d’eau utilisée. La durée de l’application jouera aussi un rôle important.
Les applications froides
Lorsque l’application est froide, le corps resserre ses tissus et la circulation
cutanée diminue, ce qui ralentira l’oxygénation, la nutrition et l'élimination des
déchets des cellules. Cela est de courte durée. Le corps réagira très rapidement
par la suite pour ramener la chaleur et tenter de modifier la température de la
source de froid qui l’incommode. Le sang est donc ramené en masse dans les capillaires
cutanés afin d’augmenter la chaleur. La vie cellulaire qui était en veilleuse reprend
de façon accélérée. L’action curative provient donc du fait que les cellules malades
sont mieux oxygénées et nourries et débarrassées de leurs toxines. Cela permet également
un accès plus important des lymphocytes du système immunitaire (globules blancs)
aux sites concernés.
La première réaction du corps au froid est donc une stimulation, puis cela a un
effet revigorant, réparateur et tonifiant. Cela amène une sensation de chaleur,
le pouls ralentit, la respiration et la transpiration s’améliorent. Le froid réduit
l’inflammation par vasoconstriction, décongestionne les tissus engorgés, ralentit
les organes ou glandes en hyperfonctionnement, tonifie les tissus relâchés et calme
la douleur. À long terme, il peut contribuer à diminuer la fièvre.
Les applications chaudes
Les applications chaudes amènent des réactions similaires, sauf que le corps ne
passe pas par la première phase de contraction face au froid. Elles ont l’avantage
de demander peu d’effort au corps car la source de chaleur ne vient pas de l’organisme
mais bien d’une source extérieure.
La première réaction du corps à la chaleur est la relaxation, puis il y a sédation
et baisse du tonus musculaire. Le pouls devient rapide, la transpiration diminue
et une fatigue mentale s’installe. Ce phénomène permet d’activer le système immunitaire
qui pousse les globules blancs à migrer dans les tissus afin de nettoyer les toxines
accumulées dans ces endroits dont les bactéries et les virus. Par une action réflexe,
la chaleur relaxe tous les organes et les systèmes du corps. Cela aidera à réchauffer
les extrémités, ramollir les articulations bloquées, assouplir les spasmes et intensifier
la circulation déficiente. On recommandera les compresses chaudes, entre autre,
pour les personnes affaiblies par la maladie ou l’âge.
L'alternance du chaud au froid
Finalement, la thérapie de l’alternance du chaud et du froid stimule les glandes
surrénales, responsables de notre capacité à réagir au stress, et le système endocrinien
de façon générale. Cela diminue l’inflammation et la congestion dans certains organes
et permet en conséquence de les activer. Cette thérapie aide beaucoup à la circulation
dans les organes digestifs et particulièrement dans la région pelvienne. Finalement,
elle améliore la capacité de détoxication du foie.
L’hydrothérapie augmente donc la circulation du sang mais aussi celle de la lymphe.
Elle enclenche plusieurs réactions dans l’organisme. Entre autre, elle aide à diminuer
les douleurs, la fièvre, les crampes. Elle améliore le sommeil, relaxe le système
nerveux et augmente le tonus physique et mental. Elle augmentera la production d’urine
et les éliminations par l’intestin. Il faut choisir la méthode appropriée d’hydrothérapie
pour chaque situation en fonction de l’effet désiré et de l’état de la personne.
De multitudes techniques d’hydrothérapie existent. On y retrouve les bains de vapeur,
les inhalations, les saunas, les bains neutres, chauds ou froids avec immersion
complète du corps ou de certaines parties seulement, les compresses et cataplasmes,
les jets d’eau, les douches et finalement les irrigations du colon.
Les bains de pieds
Les bains chauds de pied sont un des bains les plus simples et les plus employés
dans les méthodes d’hydrothérapie. Il s’agit d’immersion des pieds et chevilles
dans une eau d’environ 40 degrés centigrades pour 10 à 30 minutes. Après 5 minutes,
on ajoute de l’eau pour amener graduellement la température à 43-44 C en prenant
soin d’enlever les pieds entre chaque ajout pour s’assurer que la personne ne se
brûle pas les pieds. On peut appliquer une serviette froide humide sous la nuque
ou sur le front pour diminuer la congestion cérébrale. À la fin, on enlève les pieds
du bain et on les arrose avec de l’eau froide rapidement.
Le mécanisme d’action est très simple. La chaleur augmente la dilatation des capillaires
sanguins et donc le flot sanguin aux extrémités, c'est-à-dire dans les pieds. Cela
diminuera la quantité de sang dans les zones congestionnées ailleurs dans le corps
par dérivation. La chaleur augmente aussi le métabolisme et la température du corps
et enclenche une détoxication.
Cette technique peut aider à soulager une migraine de tension, un saignement de
nez, une congestion des poumons. Elle peut aider à relancer des menstruations arrêtées,
améliorer la fatigue ou encore pour se débarrasser de verrues plantaires.
Les compresses chauffantes
Il s’agit ici d’appliquer une compresse d’eau froide sur une région affectée du
corps et de la recouvrir de flanelle ou de laine afin de provoquer un effet de réchauffement
sur l’organisme. On peut garder celle-ci quelques heures ou encore mieux toute la
nuit.
Par exemple, on pourrait appliquer ce type de compresses sur les deux pieds et les
envelopper de bas de laine pour la nuit. Le froid aura un effet de vasoconstriction
suivi de vasodilatation. Plus l’application est longue, plus il y aura une vacillation
entre le chaud et le froid dans le corps résultant en une tonification très importante
des tissus. Tout le système hormonal en bénéficiera. Ce sera particulièrement efficace
pour le syndrome prémenstruel, l’endométriose, les fibromes utérins et l’hypothyroïdie.
Certaines contre-indications existent lorsque l’on utilise l’hydrothérapie. Pour
cette raison, ces techniques devraient être supervisées par des professionnels de
la santé qualifiés surtout lorsque le niveau de toxines est élevé, car la détoxication
enclenchée doit se faire à un rythme acceptable pour que le corps puisse éliminer
ces toxines sans être trop perturbé.
En conclusion, on constate que l’hydrothérapie est une approche simple et très puissante
qui nous vient de la nature elle-même. Mais, force est de constater qu’il existe
certains préjugés face à l’hydrothérapie, dans la médecine conventionnelle, mais
aussi dans les médecines alternatives et complémentaires, tout simplement parce
que c’est une vieille technique, qui consume du temps et ne coûte presque rien.
Pourtant elle est polyvalente et donne des résultats assurés. Il est à espérer que
celle-ci retrouve sa juste place dans le cœur de la naturopathie en aidant les patients
à mieux se porter en accord avec la nature.
Références :
- A.N.J.V., Notes de cours, physicothérapie.
- BOYLE, Wade n.d., SAINE, André n.d., Lectures in Naturopathic hydrotherapy,
Eclectic medical publications, 1988.
- KROHN, Jacqueline MD, TAYLOR, Frances MA,Natural detoxification, Harley &Marks
publishers, 2000.
Sylvie Rousseau, Naturopathe, ND.A.| InfoNaturel.ca |
Les bienfaits de l'eau - Hydrothérapie
Le 3 octobre 2011 | Consultez
mon profil pour plus d' information. ou
mon site web
« Retour
|