Par Lorna R. Vanderhaeghe
En collaboration avec Ginette Pelletier, naturopathe, ND.A.
Surplus de poids et obésité
L'obésité et le surplus de poids sont la deuxième cause de décès après le tabagisme.
Ce sont les désordres alimentaires les plus communs de nos jours dans le monde industrialisé.
Plus de 60 % de la population des États-Unis ont un problème de poids. La situation
est à peu près la même au Canada. Les données fournies par l'Enquête canadienne
sur la santé de la communauté entre 1990 et 2001 montrent que 48 % de la population
canadienne a un surplus de poids et que 15 % des Canadiens et des Canadiennes sont
considérés obèses.
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Les compagnies pharmaceutiques consacrent des milliards de dollars à de nouveaux
médicaments pour lutter contre le gras. Les généticiens essaient d'identifier et
de manipuler les gènes qui nous font grossir, espérant trouver un vaccin qui nous
gardera minces. Pourtant, comme vous le découvrirez dans cette section, le problème
est peut être plus complexe. Il ne suffit pas de réduire les calories et de faire
de l'exercice plus souvent, car nos hormones peuvent aussi être responsables de
notre gain de poids.
Causes
Les vieilles théories au sujet de la perte de poids étaient basées sur le calcul
des calories. Selon ces théories, si vous mangez moins et faites de l'exercice,
vous perdrez du poids. Celles qui font de l'exercice quotidiennement, mangent de
la salade et des bâtonnets de carotte, boivent verre d'eau sur verre d'eau et n'arrivent
pas à perdre de poids savent que ce n'est pas si simple. À l'inverse, nous connaissons
toutes des personnes qui peuvent manger tout ce qu'elles veulent, qui n'ont jamais
mis les pieds dans un centre de conditionnement physique et n'ont pourtant jamais
pris une livre. Les facteurs hormonaux, biochimiques, génétiques, physiques et les
choix de vie qui influencent notre poids interagissent de façon fort complexe.
Vous savez que vous devriez faire de l'exercice, mais vous n'avez pas le courage
d'en faire. L'hypothyroïdie et l'épuisement des glandes surrénales sont deux autres
des raisons pour lesquelles nous prenons du poids et n'avons pas envie de nous entraîner.
(Voir Épuisement des surrénales et Thyroïde).
Métabolisme basal : Votre métabolisme basal est la vitesse à laquelle votre corps
brûle les calories quand vous êtes au repos. Les hormones thyroïdiennes et la quantité
d'exercice que vous faites sont deux facteurs, parmi ceux d'autres, qui ont un effet
sur votre métabolisme quand vous ne faites rien. Le métabolisme se rapporte aux
réactions chimiques qui ont lieu à l'intérieur de nos cellules pour créer de l'énergie.
Tout le carburant – les hydrates de carbone, les graisses, les gras essentiels et
les protéines – qui se trouve dans les aliments que nous mangeons est décomposé
pour produire l'énergie qui permet de maintenir la température du corps, nous aide
à respirer, à bouger nos muscles et ainsi de suite. Un métabolisme qui fonctionne
au maximum peut brûler beaucoup de carburant (nourriture) et créer beaucoup d'énergie,
alors qu'un métabolisme lent emmagasinera les gras. La thermogenèse est le processus
qui brûle les gras emmagasinés.
Fonctionnement du foie : Si vous avez suivi un régime pendant des années et qu'on
ne vous a jamais dit qu'un foie sain est essentiel à la perte de gras, il n'est
pas étonnant que vous n'ayez jamais atteint le poids visé. Le foie est l'organe
le plus important de l'organisme. Entre autres choses, il filtre le sang pour en
éliminer les toxines, transforme les hormones, métabolise et transforme les protéines
et les hydrates de carbone en énergie, fabrique le cholestérol et décompose les
gras.
Un surplus de poids autour de la taille, des taches de gras jaunes dans le blanc
des yeux, des kystes gras et une peau mouchetée de taches de vieillesse sont des
signes d'une congestion du foie, aussi appelé « foie gras ». Des canaux biliaires
obstrués, une sécrétion de bile inadéquate, une trop petite quantité de bile, ou
un foie congestionné par la prise de trop de médicaments, de toxines ou d'alcool,
voilà autant de facteurs qui peuvent contribuer à transformer le foie en foie gras.
Ces facteurs empêchent notre foie de décomposer ou d'émulsionner correctement les
gras et font que nos cellules emmagasinent trop de gras, favorisant ainsi le gain
de poids ou la résistance à la perte de poids.
Les hormones qui nous font engraisser : Quand le foie ne remplit pas correctement
sa fonction de purification sanguine, l'organisme doit faire face à des déséquilibres
hormonaux ou à un surplus d'hormones et de toxines et notre capacité de perdre du
poids s'en trouve affectée. Le foie est également responsable de la conjugaison
des œstrogènes et des autres hormones stéroïdes, de certains médicaments et composés
chimiques. Un surplus d'œstrogènes (également appelé la dominance d'œstrogène) est
une des raisons qui expliquent que les femmes aient de la difficulté à perdre un
surplus de gras à l'abdomen. Une diminution du taux d'élimination de l'œstrogène
contribue à ce qu'on appelle généralement un « ventre d'œstrogène », c'est-à-dire
une accumulation de gras autour de la taille favorisée par un taux élevé d'œstrogène
à cause d'une mauvaise élimination des surplus d'œstrogènes.
Un surplus de gras dans l'organisme contribue également à augmenter nos niveaux
d'œstrogène, car les cellules adipeuses emmagasinent l'œstrogène. Ces cellules fabriquent
également l'œstrogène, ce qui contribue à entretenir notre surplus de poids. C'est
un cercle vicieux. Trop de cellules adipeuses fabriquent et emmagasinent de l'œstrogène,
ce qui entraîne des niveaux élevés d'œstrogène contribuant à l'augmentation de poids.
L'insuline, une hormone secrétée par le pancréas, est peut-être le principal coupable
de notre embonpoint. Le régime standard, trop riche en hydrates de carbone et pauvre
en protéines, perturbe la capacité de l'organisme à réguler le taux de sucre dans
le sang. Quand notre organisme produit trop d'insuline pour diminuer un taux de
sucre dans le sang anormalement élevé, nous prenons inévitablement du poids et nos
cellules deviennent résistantes à l'insuline et à la perte de poids. Les personnes
qui ont un surplus de poids développent une résistance à l'insuline, ce qui augmente
leur risque d'être atteintes de maladies du cœur, de cancer et de diabète.
Un taux d'insuline élevé dans l'organisme a un autre effet néfaste : il augmente
la sécrétion du cortisol, l'hormone du stress. L'élévation du taux de cortisol entraîne
une baisse du taux d'hormone déhydroépiandrostérone (DHEA). La DHEA contribue à
l'augmentation de la masse musculaire et améliore la fonction immunitaire. Elle
est un précurseur d'autres hormones. C'est aussi la principale hormone antivieillissement.
En ce qui concerne la perte de poids, nous savons qu'une masse musculaire plus développée
brûle plus de gras et réduit le taux d'insuline. Comme on peut le voir, un taux
élevé d'insuline entraîne une cascade d'effets négatifs.
La leptine, une hormone produite par le gras de notre organisme, joue un rôle essentiel
dans les sensations de faim et de satiété. C'est elle qui dicte au corps quand manger
et quand arrêter. Nous savons que chez certaines personnes, le message de satiété
n'est pas entendu et que les cellules envoient de plus en plus de leptine, causant
une résistance à la leptine qui augmente les rages de nourriture et le désir de
continuer à manger. Chez d'autres personnes, une carence en zinc entraîne des taux
de leptine trop faibles.
Le stress chronique est un autre facteur qui favorise le gain de poids. Une nouvelle
étude, menée par l'Université Laval à Québec, montre que le stress chronique rend
les cellules adipeuses, surtout celles de l'abdomen, résistantes à la perte de poids.
Le cortisol active toutes les cellules adipeuses qui se mettent à emmagasiner le
gras. Les cellules adipeuses principales sont situées dans la paroi abdominale.
Elles sont quatre fois plus sensibles au cortisol que les autres cellules. Chaque
fois que vous êtes soumis à un stress, le cortisol active le mécanisme d'accumulation
du gras et votre corps emmagasine plus de gras pour faire face à tout le stress
que vous éprouvez.
La sérotonine, un neurotransmetteur présent dans le cerveau qui provient des acides
aminés des protéines, joue également un rôle dans la satiété. Les neurotransmetteurs
sont des messagers qui permettent la communication entre les cellules. Un taux de
sérotonine trop faible entraîne la dépression, l'obésité, la léthargie et une préférence
pour les hydrates de carbone raffinés et l'hyperphagie, car le cerveau à l'impression
d'être affamé. Les personnes qui sécrètent trop de cortisol présentent un taux de
sérotonine faible, ce qui entraîne des problèmes de gestion du poids. On sait que
chez les personnes vulnérables, la dépression favorise le gain de poids. Quand nous
suivons un régime et limitons les aliments riches en protéines, notre taux de sérotonine
chute. Le lien entre la sérotonine, le cortisol et le gain de poids fait l'objet
de beaucoup de recherches à l'heure actuelle. Vous pouvez reprendre le contrôle
de votre poids en abaissant les niveaux de cortisol par la gestion du stress et
l'utilisation des suppléments alimentaires qui favorisent la production de sérotonine,
comme le 5-hydroxytrytophane (5-HTP).
Conseils pour une meilleure santé
- Je vous invite en outre à consulter mon livre A Smart Woman’s
Guide to Weight Loss (2010) ou à visiter mon site web : www.hormonehelp.com
- Pour mettre en branle le mécanisme qui brûle les calories, mangez des protéines
au petit déjeuner. Cela augmentera votre métabolisme de 25 % pendant plusieurs heures.
- On tient généralement la consommation de trop grandes quantités d'aliments pour
responsable de nos problèmes de poids, mais la qualité des aliments que nous mangeons
est aussi importante. Les gras saturés, les gras trans, les faux gras, l'aspartame
et les autres édulcorants artificiels, les hydrates de carbone raffinés, les viandes
et les fromages transformés, les aliments et les boissons gazeuses contribuent à
notre surplus de gras et perturbent nos hormones. Éliminez tous ces aliments toxiques.
- Faites examiner votre glande thyroïde. Voir Thyroïde.
- Maintenez un niveau d'insuline normal en mangeant des petits repas riches en protéines
plusieurs fois par jours. Éliminez les aliments blancs (sucre raffiné, farine blanchie,
riz blanc, pâtes blanches et pommes de terre blanches). Voir Diabète.
- Les allergies alimentaires contribuent également aux ballonnements, à la mauvaise
digestion, au gain de poids, à la rétention d'eau et à une apparence de gonflement
généralisée. Le syndrome de l'intestin perméable est provoqué par des années d'allergies
alimentaires, par la présence de mauvaises bactéries dans l'intestin (candida) et
par le stress (cortisol élevé). Le syndrome de l'intestin perméable permet aux déchets,
aux bactéries et à la nourriture partiellement digérée de passer directement dans
la circulation sanguine à cause de parois intestinales endommagées ou poreuses.
Les substances étrangères qui devraient rester dans notre système digestif se retrouvent
alors dans la circulation sanguine, entraînant un stress additionnel pour le foie
et la rétention d'eau (certaines personnes emmagasinent de 10 à 15 livres de surplus
de liquide). L'eau qui se trouve dans nos cellules et tissus représente approximativement
les deux tiers de notre organisme. L'eau est essentielle au maintien de toutes les
fonctions corporelles. Mais quand l'eau se trouve emprisonnée dans les tissus et
autour des cellules, la désintoxication et le métabolisme des gras sont affectés.
- Faites des exercices avec des poids pendant 10 minutes par jour.
- L’assiette est trop grande. La quantité de nourriture que nous devrions manger
devrait tenir dans une assiette à hors-d’œuvre.
Lorna Vanderhaeghe
AVIS:
InfoNaturel a retiré les recommandations diffusées dans le cadre de cet article car elle ne s'appuient pas sur des
connaissances scientifiques établies et n'a pas été validées par le Comité Editorial.
InfoNaturel.ca | La santé des femmes le
11 janvier 2011, édition révisée en Juillet 2011 par le comité éditorial.
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