Par Lorna R. Vanderhaeghe
En collaboration avec Ginette Pelletier, naturopathe, ND.A.
Ménopause
Une femme est ménopausée lorsqu'elle n'a pas été menstruée depuis au moins un an.
La périménopause s'étend sur les 10 à 15 années qui précèdent la ménopause. Après
l'arrêt des menstruations pendant au moins un an, on entre dans la postménopause.
En moyenne, les femmes traversent la ménopause à 52 ans. À la ménopause, les ovaires
cessent de libérer des ovules et il n'y a plus aucune possibilité de grossesse.
Le tabagisme, les médicaments, la chirurgie (oophorectomie ou ablation des ovaires),
les radiations et les maladies auto-immunes qui affectent les ovaires peuvent déclencher
la ménopause prématurément. La ménopause n'est pas une maladie, mais une étape importante
dans la vie d'une femme.
Symptômes
En moyenne, 70 à 80 % des femmes auront des symptômes légers à moyens, alors que
10 à 15 % souffriront de symptômes sévères qui nécessiteront l'hospitalisation.
Le symptôme les plus évidents est l'arrêt des menstruations.
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Les autres symptômes courants sont l'anxiété, les bouffées de chaleurs, les sueurs
nocturnes, l'insomnie, les démangeaisons vaginales (avec ou sans pertes), un cerveau
brumeux, les problèmes de mémoire, les sautes d'humeur, l'irritabilité, la dépression,
les maux de tête et les migraines, de nouvelles allergies alimentaires et environnementales,
un gain de poids, les problèmes d'incontinence (qui s'aggravent lorsque vous toussez,
vous riez ou vous éternuez), les infections vaginales à répétition. La ménopause
augmente les risques de maladies du cœur et de perte osseuse chez certaines femmes.
Voir Maladies du cœur et Ostéoporose pour plus d'information sur la façon de prévenir
ou de traiter ces problèmes sérieux.
Causes
La ménopause est un période normale de la vie d'une femme. Quand nos ovaires arrêtent
de produire de l'œstrogène, nos glandes surrénales sont censées prendre la relève
et fournir l'œstrogène dont nous avons besoin. Nos cellules adipeuses et notre utérus
produisent également de l'œstrogène. Notre foie transforme ensuite ces hormones
et les hormones thyroïdiennes ont aussi un rôle à jouer. Qu'est-ce qui fait la différence
entre une femme qui ne présente aucun symptôme à la ménopause et une femme qui souffre
de plusieurs des symptômes énumérés plus haut? Les femmes dont les glandes surrénales
sont épuisées, qui souffrent d'hypothyroïdie ou de congestion du foie auront des
symptômes terribles lors de la ménopause, alors que celles qui ont un foie, une
glande thyroïde et des glandes surrénales en santé seront peu affectées. (Voir Épuisement
surrénal et Thyroïde). Des niveaux faibles d'hormones thyroïdiennes causent des
bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes extrêmes, des sécheresses et des pertes
vaginales et des menstruations irrégulières. On a également découvert que des glandes
surrénales épuisées favorisent l'insomnie terminale : vous allez au lit, vous vous
endormez rapidement, puis vous vous réveillez trois heures plus tard et êtes incapable
de vous rendormir.
On a fait croire à beaucoup de femmes qu'elles avaient une carence en œstrogène.
Pourtant, nous sommes surchargées d'œstrogènes environnementaux toxiques (xénoestrogènes)
qui contribuent à nos problèmes hormonaux et augmentent le risque de cancer du sein
et des ovaires à la ménopause. (Voir Cancer du sein pour plus d'information sur
les xénoestrogènes).
Préoccupations au sujet de l'hormonothérapie substitutive : L'hormonothérapie substitutive
a trouvé son marché avec l'arrivée des baby boomers à l'âge de la ménopause. La
plus importante cohorte de baby boomers aura 45 ans en 2004, les prévisions de ventes
d'hormones de remplacement atteignent plusieurs milliards de dollars. À l'origine,
l'hormonothérapie substitutive avait été conçue pour enrayer les symptômes de la
ménopause, mais on la prescrivait aussi pour prévenir les maladies cardiovasculaires
et la perte osseuse, pour empêcher les adolescentes de devenir trop grandes, pour
soulager la dépression, pour réduire l'incontinence urinaire, pour arrêter le cancer
du côlon et la maladie d'Alzheimer et pour nous garder éternellement jeunes. L'hormonothérapie
substitutive est rapidement devenue une panacée, prescrite pour toutes sortes de
problèmes féminins. Elle était présentée comme une fontaine de jouvence, même si
on débattait encore de son innocuité. On n'a jamais fait d'essais cliniques aléatoires
pour vérifier que l'hormonothérapie substitutive était indiquée pour le traitement
de tous ces problèmes ou pour vérifier qu'elle n'avait pas de conséquences négatives
sur la santé des femmes. En juillet 2002, on a mis fin, après seulement 5 ans et
2 mois, à l'étude menée par Women's Health Initiative, un essai clinique conçu pour
déterminer si l'hormonothérapie substitutive était bénéfique pour les femmes en
bonne santé. Cette étude, qui devait durer huit ans, suivait 16 608 femmes en bonne
santé postménopausées (qui n'étaient plus menstruées depuis plus de 12 mois). Ces
femmes avaient un faible risque d'être atteintes de maladies du cœur. Elles recevaient
0,625 mg d'œstrogène de source équine Prémarine avec 2,5 mg de progestérones synthétiques.
Le Prémarine (fabriqué par Wyeth-Ayerst) contient de l'estradiol et au moins deux
autres types d'œstrogène équins, comme l'équiline et l'équilinine. L'étude arrivait
à la conclusion que la combinaison de l'œstrogène et de la progestérone représente
un risque significatif pour la santé des femmes et que ses effets positifs étaient
négligeables par rapports aux effets secondaires. L'étude montrait une augmentation
de 41 % du risque d'accident vasculaire cérébral, de 29 % du risque de crise cardiaque,
de 22 % du risque de maladie cardiovasculaire et de 26 % du risque de cancer du
sein. Quant au risque d'avoir un caillot sanguin, il doublait chez les femmes qui
prenaient des hormones de substitution.
Plus tard en 2003, les scientifiques ont également rapporté que, chez les femmes
qui prenaient la combinaison d'œstrogène et de progestérone synthétiques, les tissus
mammaires devenaient tellement denses qu'il était extrêmement difficile de détecter
le cancer du sein sur une mammographie. L'incidence de l'asthme adulte était plus
élevée chez ces femmes Pis encore, leur risque d'être atteintes de démence était
deux fois plus élevé. Malgré tout, l'étude de la WHI portant sur les femmes qui
ne prenaient que de l'œstrogène a continué jusqu'en 2004. On a alors arrêté l'étude
à cause des risques accrus de crise cardiaque, de démence et de dommages au cerveau.
Nous espérons que les femmes prêteront attention à ces résultats et éviteront l'hormonothérapie
substitutive. Moins de 10 % de toutes les femmes ménopausées ont vraiment besoin
d'hormones de remplacement pour soulager les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes
incontrôlables. Pour les autres, les plantes, les vitamines, les minéraux et certains
changements de mode de vie suffisent.
Conseils pour une meilleure santé
- Mangez beaucoup de légumes crucifères (brocoli, choux de Bruxelles,chou-fleur,
chou et chou frisé). Vous devriez en manger au moins deux portions (une portion
: une demi-tasse) par jour. Les légumes crucifères contiennent de l'indole-3-carbinol
et du sulforaphane, qui sont des nutriments importants pour équilibrer les hormones
et pour maintenir un foie en santé, tout en réduisant les risques du cancer du sein.
Ajoutez aussi à votre alimentation des graines de lin, du fenouil, des lentilles,
des pois chiches et du soya. Ce sont des aliments qui favorisent l'équilibre hormonal.
- Marchez rapidement en balançant les bras au moins 30 minutes par jour. Cela diminue
les bouffées de chaleur de 50 % tout en améliorant la santé du cœur et des os. Si
vous avez des problèmes à dormir, prenez 100 mg de 5-HTP trois fois par jour (au
petit déjeuner, au souper et au coucher) pour améliorer votre humeur et faciliter
un sommeil reposant.
- Pour l’incontinence urinaire, faites tous les jours les exercices de Kegel pour
renforcer les muscles du plancher pelvien (contrôle de l’évacuation de l’urine).
Demandez également à votre médecin qu’il vous prescrive de l’estriol (0,1 mg par
jour pendant 3 à 6 mois). N’utilisez pas de l’estradiol. L’estriol est plus sûr
parce qu’il ne contribue pas à l’épaississement de la paroi utérine et n’affecte
pas le tissu mammaire.
- Déjeunez chaque matin. Plus de 40 % des femmes sautent le petit déjeuner. Les
recherches montrent que les femmes qui ne déjeunent pas ont un risque plus élevé
de maladies du cœur que celles qui déjeunent souvent d'œufs et de bacon. Un petit
déjeuner riche en protéines assure que vous avez les acides aminés adéquats pour
augmenter le niveau de sérotonine qui améliorera votre humeur et la qualité de votre
sommeil.
- Diminuez le niveau de stress dans votre vie. Faites-vous masser au moins une fois
par mois. Prenez soin de vous. Faites une chose que vous aimez chaque jour. Dites
aux êtres qui vous sont chers que vous avez besoin de plus d'amour, d'attention
et d'aide. Vous avez le droit de demander.
- Il est fondamental que la thyroïde, les surrénales et l'intestin (Candida albicans)
soient en équilibre et en santé. Assurez-vous de nettoyer le foie et le côlon.
- Demandez à votre médecin de faire le test d'absorptiométrie double énergie à rayons
X (ADEX) pour mesurer la densité osseuse. L'ADEX vous expose à des niveaux de radiation
extrêmement faibles.
- Si possible, ayez des relations sexuelles deux fois par semaine pour empêcher
l'atrophie vaginale et pour maintenir le système immunitaire.
- Pour combattre la sécheresse vaginale, utilisez le lubrifiant LOVE, un lubrifiant
personnel non toxique et sans parabènes.
- Envisagez la ménopause comme un commencement plutôt que comme une fin. Essayez
de faire les choses qui vous tentent depuis longtemps, mais que vous n'avez pas
eu le temps de faire lorsque vous éleviez des enfants en bas âge ou construisiez
votre carrière.
Lorna Vanderhaeghe
AVIS:
InfoNaturel a retiré les recommandations diffusées dans le cadre de cet article car elle ne s'appuient pas sur des
connaissances scientifiques établies et n'a pas été validées par le Comité Editorial.
InfoNaturel.ca | La santé des femmes le
11 janvier 2011, édition révisée en Juillet 2011 par le comité éditorial.
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