Par Lorna R. Vanderhaeghe
En collaboration avec Ginette Pelletier, naturopathe, ND.A.
Diabète
Le diabète est un problème de santé sérieux qui affecte 7,8 % de la population selon
l'Association américaine du diabète. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit
que 300 millions de personnes dans le monde auront le diabète en 2025. Ces chiffres
sont alarmants, surtout quand on sait qu'on peut prévenir le diabète avec quelques
changements de mode de vie. Les complications du diabète incluent la cécité, la
dysfonction érectile, les maladies du rein, la gangrène et les maladies cardiaques.
Selon l'Association canadienne du diabète, 80 % des personnes atteintes de diabète
mourront d'une maladie du cœur ou de crise cardiaque.
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Il y a trois formes de diabète. Le diabète de type 1 est également connu sous le
nom diabète insulinodépendant (DID) ou diabète juvénile. Il frappe généralement
avant 30 ans. Il se produit quand le pancréas ne produit plus suffisamment d'insuline,
une hormone cruciale dans le transport du sucre jusqu'aux cellules. Dans 85 % des
cas, il s'agit d'un processus auto-immune : le système immunitaire détruit les cellules
pancréatiques qui sécrètent l'insuline (cellules bêta). L'incapacité du pancréas
à produire de l'insuline provoque une accumulation de glucose dans le sang. Le glucose
n'étant pas transféré aux cellules, celles-ci meurent littéralement de faim.
Le diabète de type 2 ou diabète adulte, aussi appelé diabète non insulinodépendant
(DNID), affecte environ 90 % des personnes atteintes de diabète. Généralement, les
personnes qui souffrent du diabète de type 2 affichent un surplus de poids et ont
dépassé la quarantaine. Mais aujourd'hui, on observe de plus en plus souvent le
diabète de type 2 chez les jeunes enfants. Dans le diabète de type 2, même si le
pancréas produit des quantités d'insuline faibles ou normales, les organes et les
tissus périphériques ont développé une résistance aux effets de l'insuline.
Le diabète gestationnel se produit dans environ 2 à 5 % des grossesses. Celles qui
sont atteintes et leur progéniture ont un risque beaucoup plus élevé de devenir
diabétiques plus tard dans leur vie.
Symptômes
Les symptômes du diabète incluent la faim et la soif excessives, des mictions fréquentes
et abondantes, des fluctuations de poids. Le diabète de type 1 cause généralement
une perte de poids, alors que le diabète de type 2 est associé à un gain de poids.
Surveillez les coupures et les contusions qui sont lentes à guérir et les fourmillements
ou les engourdissements des mains et des pieds. Un manque d'énergie, une peau irritée
et une vision embrouillée sont aussi des signes de diabète. Les infections vaginales
à levure et les infections urinaires à répétition peuvent aussi être liées au diabète.
60 % des personnes ayant des taches sur la peau qui s'étendent dans le cou, sur
le visage, les aisselles, l’aine et les plis sous les seins sont diabétiques. Le
diabète de type 2 est insidieux, les symptômes apparaissant graduellement passent
souvent inaperçus.
Causes
Le diabète de type 1 résulte de dommages causés aux cellules du pancréas responsables
de la production d'insuline par un virus, une infection ou une dysfonction du système
immunitaire. Il est également possible qu'une allergie à l'albumine présente dans
le lait de vache soit le déclencheur d'une réaction auto-immune contre les cellules
bêta du pancréas. Des recherches ont démontré que les enfants nourris au lait maternisé
sont plus nombreux à souffrir du diabète de type 1 que les enfants nourris au lait
maternel. De plus, des chercheurs ont constaté que l'introduction d'aliments contenant
du gluten dans l'alimentation avant l'âge de 6 mois, semblent aussi augmenter le
risque d'être atteint de diabète de type 1.
De plus en plus d'études établissent un rapport entre le régime alimentaire, le
mode de vie et l'apparition du diabète de type 2. À cause de leur régime alimentaire
riche en sucres et en gras et pauvre en fruits et légumes et en fibres, beaucoup
d'Occidentaux souffrent de malnutrition et d'embonpoint. L'insuline est la principale
responsable de nos problèmes de poids. Le régime standard, riche en hydrates de
carbone et faible en protéines, perturbe la capacité de notre organisme de réguler
adéquatement le taux de sucre dans le sang. Quand nous produisons trop d'insuline
pour réduire le taux anormalement élevé de glucose dans le sang, nous prenons inévitablement
du poids et nos cellules deviennent résistantes à l'insuline et à la perte de poids.
Toutes les personnes qui ont un surplus de poids développent une résistance à l'insuline
qui augmente leur risque de devenir diabétiques et d'être atteintes de cancer et
de maladies du cœur. Les personnes ventrues (qui ont une « bedaine de bière »),
celles qui ont un surplus de poids autour de l'abdomen présentent un sérieux risque
de devenir malades. En Amérique du Nord, 25 % des enfants de deux à cinq ans sont
obèses. Plus de 60 % de la population adulte a un surplus de poids et entre 15 et
30 % sont considérés obèses.
Conseils pour une meilleure santé
- Des résultats de recherche publiés dans le Journal of Epidemiology 2002
montrent que la prise d'un supplément de vitamines et de minéraux diminue le risque
de devenir diabétique de 30 % chez les hommes et de 16 % chez les femmes. Les nutriments
de base sont la pierre angulaire de votre programme personnel antidiabète.
- Mangez fréquemment des petits repas riches en protéines. Les changements de régime
alimentaire sont une priorité pour les diabétiques. Adoptez une règle simple : ne
mangez aucuns aliments blancs (sucre blanc, farine blanche, pâtes blanches, riz
blanc, pomme de terres blanches, etc.). Mangez des fruits et légumes colorés. Ils
sont riches en vitamines et minéraux et ont un indice glycémique peu élevé. La consommation
régulière de fruits et légumes réduit le risque de devenir diabétique. Le Finnish
Diabetes Prevention Study Group a constaté que des modifications de mode de vie,
affectant le régime alimentaire et l'exercice, réduisait de presque 60 % l'incidence
du diabète chez les hommes et les femmes à risques élevés.
- Éliminez tous les aliments transformés. Les aliments transformés (qui contiennent
du sucre et des acides gras trans) et les hydrates de carbone raffinés ne mettent
que quelques minutes à causer une augmentation de la glycémie et la libération d'insuline
qui s'ensuit. Un hydrate de carbone complexe ou non raffiné peut mettre des heures
à se convertir en glucose. Voilà pourquoi ce livre ne recommande que de bons hydrates
de carbone. Une étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition
montre que les femmes qui ont une alimentation riche en acides gras trans présentent
un plus grand risque de devenir diabétiques.
- En plus d'éviter les aliments blancs, vous devriez avoir une diète riche en fibres.
Si vous êtes diabétiques, vous devriez consommer jusqu'à 40 g de fibres quotidiennement.
- Pour augmenter votre consommation d'EPA et de DHA, mangez régulièrement des poissons
comme le saumon, le hareng et le maquereau. Ne mangez que de bons gras et éliminez
les acides gras trans de votre alimentation (on les trouve dans les aliments transformés).
Quand on remplace les gras saturés (mauvais gras) par des gras essentiels, provenant
de la graine de lin, des poissons, des huiles de bourrache et d'onagre, de l'huile
d'olive, des avocats, des noix et des graines, les niveaux d'insuline se régularisent
ou diminuent.
- Éliminez les édulcorants (aspartame, Sweet'N Low, sucralose) et utilisez le stevia
(qui ne contient ni sucre et ni calorie). L'effet positif du stevia sur le pancréas
a été démontré. Les diabétiques peuvent aussi utiliser le xylitol (dont l'effet
préventif dans le cas des maladies parodontales a fait l'objet de recherches).
- Évitez l'alcool et la cigarette. L'alcool contient beaucoup de sucre. Le tabagisme
augmente la résistance à l'insuline et les niveaux élevés d'insuline en circulation
dans le sang.
- Mangez de petites quantités de protéines tout au long de la journée. Prises en
petites portions, les protéines empêchent l'augmentation du glucose et stimulent
le glucagon qui libère les hydrates de carbone emmagasinés dans le foie. Cependant,
une trop grande quantité de protéines provoque une augmentation de l'insuline, particulièrement
lorsqu'elles sont consommées avec certains types d'hydrates de carbone. Quand les
hydrates de carbone simples ou raffinés sont combinés avec trop de protéines (par
exemple, un hamburger avec un petit pain blanc) ils causent une augmentation de
l'insuline. Consommez des bonnes sources de protéines avec d'excellentes sources
d'hydrates de carbone ayant un indice glycémique peu élevé. Ajoutez de bons gras
et éviter les sucres.
- Évitez ou réduisez considérablement votre consommation de viandes préparées telles
que les saucisses à hot-dogs ou le saucisson de Bologne. Des recherches ont montré
qu'en plus d'augmenter votre risque de cancer, la consommation de viandes transformées
cinq fois ou plus par semaine est un facteur de risque pour le diabète.
- Une marche de 30 minutes par jour peut réduire considérablement les effets secondaires
du diabète tout en facilitant le retour des taux normaux de glucose et d'insuline
dans le sang. La perte de seulement 2 à 14 % de votre surplus de poids entraîne
une réduction des triglycérides et du taux de cholestérol et normalise la glycémie
à jeun et la quantité d'insuline dans le plasma.
- Demandez à votre médecin de vous faire passer un test pour dépister l'hypothyroïdie
ou faites le test de Barnes de la température basale du corps présenté à l'annexe
C pour déterminer si vous souffrez d'hypothyroïdie fonctionnelle.
Lorna Vanderhaeghe
AVIS:
InfoNaturel a retiré les recommandations diffusées dans le cadre de cet article car elle ne s'appuient pas sur des
connaissances scientifiques établies et n'a pas été validées par le Comité Editorial.
InfoNaturel.ca | La santé des femmes le
11 janvier 2011, édition révisée en Juillet 2011 par le comité éditorial.
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