Par Lorna R. Vanderhaeghe
En collaboration avec Ginette Pelletier, naturopathe, ND.A.
Santé des seins - Auto-examen
Tests diagnostiques et types de traitements
Auto-examen des seins
L'auto-examen des seins ne prévient pas le cancer du sein, mais permet d'y découvrir
des anomalies. Il est recommandé de faire l'examen chaque mois, le lendemain de
la fin de vos menstruations. Si vous n'avez plus vos règles, faites l'examen à la
même date chaque mois.
Voici les directives pour l'auto-examen :
|
|
|
• Allongez-vous et posez un oreiller sous votre épaule droite. Placez ensuite votre
bras
droit sous votre tête.
• Utilisez la phalangette des trois doigts du milieu de votre main gauche (index,
majeur et annulaire) pour palper votre sein droit. Pressez fermement pour sentir
des bosses ou des zones plus denses dans votre sein droit. Familiarisez-vous avec
la texture habituelle de votre sein. Une arête ferme dans la courbe inférieure du
sein est normale. Vous pouvez palper votre sein en utilisant un mouvement circulaire
ou déplacer vos doigts de haut en bas.
• Palpez votre sein de la même façon chaque fois que vous faites votre auto-examen
afin de mieux détecter les changements.
• Changez l'oreiller de côté et palpez votre sein gauche avec votre main droite.
• Levez-vous et répétez l'examen. Placez votre bras droit derrière votre tête et
palpez votre sein droit avec votre main gauche. Changez de main pour palper l'autre
sein. La station verticale facilite la palpation de la partie supérieure et externe
du sein (vers les aisselles). Vous pouvez exécuter cette partie de l'examen sous
la douche. Certains changements sont plus facilement détectables quand la peau est
humide et savonneuse.
• Tous les mois, après l'auto-examen, tenez-vous devant un miroir et examinez vos
seins en demeurant attentive aux ondulations de la peau, aux changements des mamelons,
aux rougeurs ou aux gonflements.
Sachez que la plupart des femmes trouvent des masses ou des régions grumeleuses
dans leurs seins. Il n'y a donc pas lieu de paniquer si vous en trouvez. Rapportez
tout changement à votre médecin. L'examen clinique ressemble beaucoup à un auto-examen,
mais il arrive qu'un professionnel qualifié découvre des anomalies que vous n'auriez
pas détectées. Les deux examens sont importants car ils permettent de détecter les
cancers à leurs débuts.
Mammographie
Le mois d'octobre est le mois de la prévention du cancer du sein. Pendant ce mois,
des campagnes de sensibilisation nous encouragent à « prévenir » le cancer du sein
en passant une mammographie. La mammographie ne prévient pas le cancer du sein.
Il s'agit d'un outil diagnostique et pas nécessairement le plus efficace.
Des chercheurs danois ont passé en revue sept études cliniques aléatoires dont les
résultats montraient que la mammographie réduisait le taux de mortalité du cancer
du sein. Dans cinq des sept études, ils ont constaté des erreurs assez importantes
pour en invalider les résultats. Quant aux deux autres études, elles présentaient
aussi des problèmes. Les chercheurs ont donc conclu que la mammographie ne permet
pas de réduire le nombre des décès dus au cancer du sein. Une étude plus récente,
publiée dans le Journal of the National Cancer Institute (JNCI), a suivi
plus de 40 000 femmes âgées de 50 à 59 ans et a conclu que la mammographie ne réduit
pas le taux de mortalité plus qu'un simple examen manuel.
Questionnements sur la mammographie : Selon le JNCI, la possibilité
de recevoir un résultat faussement positif est élevée. Les femmes dans la quarantaine
risquent davantage d'obtenir un résultat faussement positif, car les tissus de leurs
seins sont encore denses. Les femmes qui utilisent l'hormonothérapie substitutive
(œstrogène et progestérone de remplacement) ont des seins dont le tissu est beaucoup
plus dense. Il est donc plus difficile d'y détecter des tissus anormaux.
Une étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association
, conclut que les femmes de 70 ans et plus n'ont pas avantage à subir des mammographies
régulièrement. La revue The Lancet a rapporté que la compression du sein
pendant la mammographie peut causer la rupture des tumeurs et répandre les cellules
cancéreuses.
L'exposition répétée aux rayonnements émis lors d'une mammographie a aussi été remise
en question. On croit qu'elle pourrait augmenter le risque de cancer du sein. Que
faire alors ? Lors de la 39 e réunion annuelle de l'American Society of Oncology,
des chercheurs ont rapporté que l'imagerie par résonance magnétique (IRM) offrait,
et de loin, la précision la plus fine pour diagnostiquer le cancer du sein. De plus,
avec cette méthode, beaucoup moins de biopsies étaient pratiquées inutilement. L'IRM
utilise l'énergie magnétique, plutôt que des radiations, pour examiner les tissus
du sein. Selon ces chercheurs, un diagnostic positif obtenu par IRM était exact
dans 96,1 % des cas, ce qui est beaucoup plus élevé que pour la mammographie (42,8
%) ou l'échographie (41 %). Il importe d'insister pour avoir accès aux meilleures
méthodes de dépistage. Demandez à votre médecin d'utiliser l'IRM plutôt que la mammographie.
Chaque femme devrait subir un examen des seins au moyen de l'imagerie par résonance
magnétique à 40 ans, puis un examen annuel à partir de 50 ans.
Thermographie
La thermographie constitue une autre méthode de détection du cancer du sein. Elle
est toutefois moins chère et parfois plus facile à obtenir que l'IRM.
Afin de survivre et de se développer, une tumeur cancéreuse doit s'approvisionner
en nutriments. Dans un premier temps, elle le fait en s'alimentant du sang et des
nutriments provenant des cellules avoisinantes. L'angiogenèse continue jusqu'à la
formation de capillaires minuscules qui atteignent la tumeur et commencent à l'approvisionner
en oxygène et en nutriments, ce qui accélère sa croissance. Les tumeurs cancéreuses
peuvent être détectées par la palpation ou la mammographie. Mais la thermographie
permet de détecter la chaleur produite par l'angiogenèse bien avant qu'une tumeur
détectable n'apparaisse.
Les changements qui se produisent à l'intérieur du sein entraînent une modification
de la température de surface de la peau. La thermographie, qui utilise les rayons
infrarouges, est une technique indolore non effractive permettant de dépister, dès
leurs débuts, des anomalies du sein (tumeurs bénignes, cancer, maladie fibrokystique
du sein, mastite, etc.). En fait, la thermographie peut détecter les cancers dès
que le système sanguin commence à approvisionner le site de la tumeur. Même si elle
ne permet pas d'indiquer l'emplacement exact de la tumeur, la thermographie est
extrêmement utile, car elle permet de prédire les régions à risque. Combinée à d'autres
examens, elle peut ainsi aider à détecter le cancer avant que la tumeur ne devienne
envahissante.
Durant l'examen, la patiente s'assoit dans une pièce dont la température est fraîche.
Elle doit être nue jusqu'à la taille. La température du corps chute et la circulation
sanguine ralentit à cause de la température de la pièce, mais les cellules cancéreuses
et précancéreuses continuent leur activité car elles fonctionnent indépendamment
du système nerveux. Par conséquent, ces zones continuent à produire de la chaleur
qui est captée par une caméra infrarouge. La thermographie est efficace pour détecter
l'angiogenèse dans le tissu dense du sein. Elle convient donc aussi aux jeunes femmes.
Une thermographie annuelle devrait faire partie des stratégies de prévention du
cancer du sein, et ce, particulièrement pour les femmes ayant décidé de ne pas subir
de mammographie ou d'IRM.
Lorna Vanderhaeghe
InfoNaturel.ca | La santé des femmes le
11 janvier 2011, édition révisée en septembre 2010 par Lorna Vanderhaeghe Health
Solutions, Inc.
Consultez mon
profil
« Retour
|