Par Bertrand Huchot ND.A.
Alors que la santé intestinale est une clé de l’approche naturopathique, force est de constater combien cet organe est perturbé chez nombre de personnes.
Un certain nombre de symptômes, longtemps laissés pour compte par l’approche médicale conventionnelle ont fini par être regroupés sous l’appellation syndrome du côlon irritable. Ce syndrome qui toucherait jusqu’à un canadien sur cinq.
Relativement peu de choses sont jusqu’alors scientifiquement connus.
La perturbation de la fonction de l’activité des muscles du système gastro-intestinal, qui vont se contracter soit trop fortement, soit trop faiblement, entraîne divers symptômes tels selles liquides ou compactes, accompagnées de mucus, ballonnements et gaz, maux de ventre, impression de ne jamais vider complètement l’intestin, nausées…
La diarrhée alterne très souvent avec la constipation et la médecine convient d’observer quatre symptômes pour une durée d’au moins 3 mois avant de poser ce diagnostic. Les symptômes sont facilement confondus avec d’autres pathologies comme l’intolérance au lactose, la diarrhée infectieuse, la maladie coeliaque…
La migraine, la fibromyalgie, la fatigue chronique, l’hypoglycémie, la dépression sont d’autres pathologies associées à ce SCI.
Chez la femme, la fluctuation hormonale peut être liée au syndrome.
Le stress est un élément déclencheur…bien évidement ! Il conviendra de faire attention aux changements de routine, d’éviter les repas trop copieux, de privilégier de manger moins mais plus souvent et, bien sûr, de porter attention à la qualité des aliments. Pas de caféine, de chocolat ni soda, attention aux aliments trop gras pouvant déclencher des contractions (viandes, produits laitiers, avocat).
Les fibres alimentaires sont importantes et il sera essentiel de prévoir de boire une quantité d’eau adéquate afin de ne pas créer de bouchon.
Les additifs utilisés par l’industrie alimentaire, voire certains médicaments, peuvent aussi entraîner des réactions.
Notez que les crudités et la salade ne cause pas le SCI. Ils peuvent par contre déclencher des crises lorsque l’intestin est le siège d’une irritation permanente.
Il sera cependant prudent de surveiller la sensibilité de chaque personne en fonction des aliments ingérés afin de limiter ceux entraînant de fortes réactions…d’où l’intérêt d’un journal alimentaire !
Les aliments riches en soufre (ail, oignon, poireau, brocoli…) sont connus pour leur effet producteur de gaz...à éviter de consommer crus et seuls !
L’hydrothérapie du côlon sera aidant; renseignez-vous auprès d’un thérapeute.
La flore bactérienne qui n’en finit pas de prouver son utilité devra être stimulée et renforcée.
Certaines plantes comme l’orme rouge ou la réglisse (déglycyrrhizinée) prendront soin de votre intestin. Là encore, consultez afin de connaître précisément et de façon personnalisée les plantes et suppléments qui entretiendront votre muqueuse intestinale.
La preuve n’est plus à faire quant à la dimension psycho émotionnelle du syndrome du côlon irritable. Il sera donc gagnant d’envisager un changement d’attitude face à la vie, voire de s’engager dans un processus thérapeutique vous permettant d’aborder une à une les transformations nécessaires à l’épanouissement de votre être dans sa totalité.
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Bertrand Huchot ND.A.| InfoNaturel.ca | produits naturels
Le 10 mars 2009 | Consultez mon profil pour plus d' information.