Première partie
Par: Lucie Lafontaine, ND.A
Selon la dernière parution de David Servan-Schreiber, « Anticancer, prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles », les statistiques relatives au cancer seraient maintenant d’ordre épidémique.
Au Canada 39 % des femmes, soit plus d’une sur trois et 45 % des hommes, près de la moitié, risquent d’être touchés par le cancer au cours de leur vie. Rappelons que celui-ci est la principale cause de décès prématuré au pays.
Trois facteurs majeurs de cancer seraient impliqués directement dans ces données épidémiologiques :
- une augmentation considérable de la consommation de sucre
- la transformation de l’agriculture et de l’élevage, par conséquent, la qualité de nos aliments
- l’exposition à de multiples produits chimiques
Comme le disait si bien Catherine Kousmine, médecin et chercheure au chapitre des maladies de dégénérescence et de civilisation, tel le cancer, dans les années cinquante :
«La diététique et la médecine protectrice ne progresseront que quand on se rappellera que le sol fait l’aliment de l’Homme »
Un autre précurseur bien en avant de son temps et pourtant tellement actuel… Hippocrate :
- D’abord ne pas nuire
- Que ton aliment soit ton médicament
- Ensuite détoxifier
- La puissance de la nature guérit
Il existe une loi non écrite qui stipule : plus on s’éloigne de la nature, de la vraie nature des choses, plus on fera face à des problématiques d’environnement et de santé. Hippocrate et Kousmine possédaient de toute évidence cette qualité (et cette sagesse) du gros bon sens basé sur la logique des choses.
Faut-il se surprendre que les gens soient las d’être pris pour des « rats de laboratoire » relativement aux oui-non-peut-être pour la margarine, l’aspartame, les gras non gras, les sucrés sans sucre, les listes interminables d’ingrédients favorisant le cancer et aux noms aussi longs que douteux?
Saviez-vous que ça fait au moins quarante ans au Québec que les naturopathes recommandent de privilégier une nourriture basée sur des céréales et des grains entiers, de limiter la consommation d’aliments raffinés, de charcuteries, de viande, de choisir des gras de qualité, de se méfier du sucre?
Sans tomber dans un autre type d’exagération et ne consommer que des graines et du tofu, il me semble qu’il y aurait possibilité de revenir à un juste milieu et d’y retrouver du plaisir. Et c’est exactement ce que de nouveaux ouvrages nous proposent : revenir au plaisir, à une certaine frugalité. Adieu aux complications futiles et inutiles, la nature a prévu quels types d’aliments l’Homme a besoin pour subvenir à ses besoins vitaux.
Oui pour les moyens de détection de cancer aux stades les plus précoces possibles, mais ne se fier qu’à cela est bien mince comme moyen de prévention actif.
Nous sommes la première génération à faire face à autant de produits chimiques qui sont omniprésents, dans nos aliments, l’eau que nous buvons, nos produits de soins corporels, maquillage, teintures à cheveux, parfums, produits d’entretiens ménagers… « Small is not harmful, small est cumulatif. »
Il ne s’agit pas de tomber dans la peur d’avoir le cancer, ce qui serait tout aussi irraisonné et stérile; restons logiques. À petite échelle, nous pouvons faire des choix au niveau des habitudes de vie, de l’alimentation, des produits d’entretiens corporels ou ménagers, etc. Comme préconisé par le Dr. Servan-Schreiber, ainsi que par les naturopathes (depuis toujours), la notion de terrain s’inspirant sur des concepts hippocratiques, la première phase de la détoxification part du choix de ce que nous consommons au fil des jours.
Lucie Lafontaine ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 9 juillet 2008
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