Connaissez-vous le sureau?
Par: Bertrand Huchot ND.A., M.Sc.
L’arrivée des températures plus froides, la diminution du temps d’ensoleillement
sont comme chaque année un petit challenge pour notre organisme qui doit se réadapter
constamment. Cela ne va pas sans certains affaiblissements immunitaires dont il
faut se préoccuper ou mieux encore se prévenir. Et dans ce domaine, la santé naturelle
possède certains «outils» intéressants.
Parmi ceux-ci, le sureau représente vraiment une option encore mal connue du grand
public.
Cet arbre (en fait un arbuste) de nos latitudes donne de belles fleurs blanches
(ou de couleur crèmes)-très odoriférantes et disposées en ombelles- qui se transformeront
plus tard en bouquets de baies noires ou bleues. Ces mêmes baies faisant le bonheur
de nombres d’oiseaux ! Et ils n’ont pas tort car ce fruit recèle de
véritables trésors.
Le sureau noir, Sambucus nigra est très répandu en Europe tandis que le blanc,
Sambucus canadensis, se retrouve dans nos contrées. Nous verrons un peu plus
loin un aspect bénéfique spécifique au sureau québécois.
Il a sa place dans nombres de pharmacopées traditionnelles tant européennes qu’amérindienne
et son utilisation se retrace jusqu’à l’époque gréco-romaine. Sa réputation
de gardien et de protecteur des lieus et des personnes est elle aussi universelle.
|
|
|
Tant la célèbre commission E allemande que l’Organisation Mondiale de la Santé
reconnaissent ses vertus thérapeutiques : antiviral, émollient, expectorant, anti-inflammatoire
(particulièrement au niveau des voies respiratoires). Il est donc tout recommandé
pour les cas de grippe, toux, sinusites mais aussi constipation et rhumatismes.
Il a sa place dans nombres de pharmacopées traditionnelles tant européennes qu’amérindienne
et son utilisation se retrace jusqu’à l’époque gréco-romaine. Sa réputation
de gardien et de protecteur des lieus et des personnes est elle aussi universelle.
Tant la célèbre commission E allemande que l’Organisation Mondiale de la Santé
reconnaissent ses vertus thérapeutiques : antiviral, émollient, expectorant, anti-inflammatoire
(particulièrement au niveau des voies respiratoires). Il est donc tout recommandé
pour les cas de grippe, toux, sinusites mais aussi constipation et rhumatismes.
Le caractère antiviral du sureau noir a notamment été développé par le Docteur Madelaine
Mumcuoglu qui a reliée cette activité à celle d’une molécule particulière,
une lectine(1).
Certains peuples d’Europe du nord notamment produisaient par ailleurs un vin
de sureau (à vertu thérapeutique n’en doutons pas…).
Fleurs, feuilles (bien que toxiques à fortes doses) et baies peuvent être utilisées
pour leurs vertus thérapeutiques(2).
Attention toutefois avec la consommation de fruits crus du sureau noir, il y existe
un risque de vomissement non négligeable. Si le sureau blanc peut présenter un effet
légèrement laxatif, la consommation des ses baies n’est pas toxique.
Les infusions de fleurs sont propices à lutter contre rhumes et grippe.
Une décoction de ces mêmes fleurs sera à la fois calmante et adoucissante pour la
peau.
Les feuilles, bien que toxiques à fortes doses seront très efficaces dans la composition
d’onguent pour brûlure et autres contusions, eczéma, psoriasis, acné.
Les baies de sureau contiennent une quantité importante d’anthocyanines (pigments
bleu violets végétaux), composés très anti-oxydants qui stimulent le système immunitaire.
Elles sont riches en nutriments : bonne source de vitamine C, vitamines B, béta-carotène
mais aussi de potassium, calcium, phosphore et autres oligo-éléments et acides aminés.
La cuisson des baies de sureau leur enlève toute forme de toxicité. Elles seront
donc parfaites pour toute confiture, gelée et autres boissons et préparations maisons.
Comparativement au sureau européen, le sureau québécois offre une baie plus sucrée,
donc moins acides mais aussi plus riche,semble-t-il, en anti-oxydants (étude ORAC
en cours), ce qui lui confère plus de résistance à la lumière et à la chaleur(3).
Sirops à extrait standardisé, teintures mères et jus fermentés sont les principales
formes d’utilisations commerciales. Découvrez par exemple les teintures de
sureau québécois : celle de fleur pour des pour des problèmes des voies respiratoires
supérieures (congestion des sinus ou encore allergies) et celle de fruit pour la
grippe et le rhume. Les baies ne sont pas cuites et donc gardent l’ensemble
de leur propriété nutritives !
Le marché local propose nous propose en outre de belles surprises comme des confitures,
des gelées, des vinaigrettes, de la tisane de fleurs bien sûr, mais aussi des onguents.
Encourageons-le ! Sans renier l’intérêt d’autres produits plus exotiques,
il est bon de redécouvrir ce qui pousse au sein de l’écosystème dans lequel
nous vivons, qui a été prévu pour répondre à tous nos besoins.
Les sureau est donc un petite manne à portée de main (ou presque, l’arbuste
pouvant atteindre jusqu’à 5 mètre de hauteur !) dont nous aurions tort de
négliger. Une autre preuve que la nature a l’art de marier une richesse inestimable
de composés thérapeutique avec qualités nutritive et gustative tout à fait remarquables.
Profitons-en et remercions la.
Je vous signale un producteur québécois dévoué à la cause du sureau, visitez son
site ( www.suro.ca),
ce sont des passionnés qui se feront un plaisir de répondre à vos questions.
Bonne santé et bonne découverte !
Références :
(1) Madelaine Mumcuoglu, Recherches sur l’extrait des baies du sureau noir
Sambucus nigra L. et de ses lectines. Propriétés biologiques de la lectine à activité
antivirale, Université de Zürick, 1983.
(2) Sureau du Canada, Filières des plantes biologiques du Québec, Guide de production
sous régie biologique, Ed.2009.
(3) Osamu Inami, Itaru Tamura, Hiroe Kikuzaki,and Nobuji Nakatani, Faculty of Human
Life Science, Osaka City University, Stability of Anthocyanins of Sambucus canadensis
and Sambucus nigra
J. Agric. Food Chem., 1996, 44 (10), pp 3090–3096
Plus de chroniques
>
Bertrand Huchot, Naturopathe, ND.A., M.Sc Le 27 décembre 2010 | Consultez
mon profil pour plus d' information
« Retour
|