L’équilibre nerveux de mon enfant (première partie)
Par Céline Arsenault ND.A.
Comme adulte nous savons tous, aujourd’hui, que notre système nerveux est
très sollicité. Chacun d’entre nous, connaissons au moins une personne qui
a vécu un burnout ou une dépression au cours de sa vie. Nous reconnaissons aussi
toutes les sources de stress auxquelles un adulte peut être confronté : performance
au travail, emploi du temps surchargé, soucis financiers, relation amoureuse difficile,
séparation, problèmes de santé, maladies de nos enfants, etc. Par contre, nous sous-estimons
grandement le stress que notre enfant vit et l’impact qu’il a sur sa
vie.
Afin de mieux comprendre l’influence du stress dans nos vies, je vais comparer
notre corps à une voiture. Par exemple, avec un réservoir d’essence je parcours
avec mon automobile la distance Québec-Montréal. Si je désire me rendre à Toronto,
à partir de Québec, je devrai probablement faire le plein deux ou trois fois.
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Dans notre vie que l’on soit stressé ou non, occupé ou non, nous mangeons
sensiblement les mêmes aliments, nous dormons les mêmes heures et pourtant notre
corps dépense davantage. C’est ainsi qu’avec le temps nous nous retrouvons
en déficit à plusieurs niveaux. Et tranquillement nous avons des ratés : des impatiences,
de l’irritabilité, de la fatigue, des pertes de mémoires, un manque de concentration
et tous les petits bobos qui accompagnent la vie de tous les jours de bien des enfants
et de bien des adultes. Comprenons-le bien, notre corps a des besoins que nous devons
rencontrer ou satisfaire si nous désirons qu’il nous donne un rendement optimal,
et ce, tant pour les petits que pour les grands.
Nous savons donc que si nos besoins augmentent, notre alimentation doit aussi augmenter
en qualité et parfois en quantité pour certains nutriments. C’est donc le
cas des aliments riches en vitamines du complexe B (céréales complètes, levure alimentaire,
etc.), en magnésium (légumes verts, noix, graines, etc.), en zinc (viandes, huîtres,
graines de citrouille, etc.) et en acide gras oméga-3 (poissons, noix, graines et
leurs huiles). Ces quelques nutriments sont essentiels pour un système nerveux en
santé.
En même temps que nous souffrons de carences nutritionnelles pour un rendement optimum,
nous mangeons des aliments nuisibles à notre organisme. Par exemple, les fameux
gras trans (contenus dans les huiles hydrogénées, dans les shortening, etc.), nous
connaissons l’impact majeur qu’ils ont sur l’accroissement des
maladies cardio-vasculaires mais nous ignorons qu’ils ont aussi un impact
sur le cerveau en générant des métabolites toxiques pour ce dernier. Les problèmes
chroniques de constipation et de diarrhée sont aussi à considérer puisque que l’intestin
génère aussi des neurotransmetteurs et qu’il contribue au maintien de la santé
de notre système immunitaire. Le bon fonctionnement de ce dernier est crucial pour
notre équilibre. Il y a aussi la surconsommation de sucre qui affecte notre cerveau
et notre système nerveux.
Précédemment, nous avons relevé des sources de stress reliées à des évènements mais
ce que nous ignorons ce sont toutes les autres sources de stress reliées à notre
environnement. Ces dernières sont nombreuses, souvent insidieuses et généralement
sous-estimées. Leurs impacts sur les enfants sont importants car ils sont en croissance.
Le bruit est un des premiers éléments qui sollicite notre système nerveux et celui
de nos enfants. C’est reconnu qu’une exposition prolongée au bruit provoque
de la fatigue, des maux de tête, du stress, de l’irritabilité, des difficultés
de concentration, etc. Les enfants d’aujourd’hui passent beaucoup de
temps dans des groupes (garderies, écoles, terrains de jeux, camps, etc.) et leur
univers familial est souvent bruyant (proximité des autoroutes, des aéroports, circulation
locale, télévision ou radio ouverte toute la journée, ton de voix élevé des parents,
etc.), ces sources constantes de bruit épuisent le système nerveux. C’est
pour cette raison que des vacances au bord de la mer ou à la campagne nous font
tant de bien.
Un autre élément que l’on néglige comme source de tension chez l’enfant
c’est l’univers des jeux vidéo et de la télévision. En plus d’insensibiliser
les enfants à la violence tellement elle est banalisée et présente dans ces médias,
la télévision serait en lien avec le développement des troubles de l’attention
chez le jeune enfant. L’étude qui a été faite ne tenait pas compte du contenu
des émissions mais bien du nombre d’heures exposé à cet écran. Remarquons
que le bébé est un téléphile passif puisque la télévision occupe souvent la place
centrale de la maison ou de l’appartement et qu’ainsi il est exposé
malgré lui à l’écran.
Ces sources de stress exigent du corps une plus grande capacité d’adaptation,
une demande accrue de bons nutriments et des périodes de récupération physique régulières
(sommeil, contact avec la nature). Par contre, ce n’est que la pointe de l’iceberg,
nous verrons dans la deuxième partie de l’article les autres éléments qui
contribuent à dérégler le système nerveux des enfants.
Céline Arsenault ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 13 mars 2008
Consultations sur rendez-vous : 1-866-990-0846
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