Que penser des produits laitiers?
Par Céline Arsenault ND.A.. Santé des bébés, des enfants et des adolescents
La consommation des produits laitiers soulève de plus en plus de controverse. Comme
parents, souvent nous ne savons plus à «quel saint» nous vouer pour trancher la
question. L’art du marketing est tellement à point que la publicité arrive à nous
faire croire :
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- Que nous ne pouvons pas vivre sans produits laitiers;
- Que le lait servi à toutes les sauces a la même valeur nutritive (lait au chocolat,
yogourt à saveur avec ou sans aspartam, préparations de fromage fondu, fromage à
tartiner, fromage en crème sucré (style petit Danone ou Minigo), crème glacée
à la gomme balloune, aux Smarties, aux biscuits Oréo etc.
- Qu’il vaut mieux en consommer plus que moins.
- Qu’une femme enceinte ou allaitante doit absolument consommer des produits laitiers
quelle que soit la présentation ! Mieux vaut manger de la crème glacée, du pouding
au riz, un pouding Jello, que de ne pas manger de produits laitiers.
- Que si notre enfant n’a pas faim, mieux vaut combler son appétit par un produit
laitier, car c’est un aliment complet. Et ce, au risque de dépasser largement les
portions recommandées.
Etc.
Revenons au gros bon sens pour voir clair sur la question. Premièrement,
nous sommes des mammifères au même titre que les autres mammifères (chat, chien,
chevaux, vache, etc.) c’est à dire que nous accouchons de nos petits et nous avons
des glandes mammaires (mamelles) pour les nourrir. Comment se fait-il que nous sommes
le seul mammifère à être dépendant du lait d’une autre espèce (vache) une fois que
nous sommes sevrés de notre mère? Tous les autres mammifères vivent très bien après
le temps de l’allaitement sans aucun autre lait. Nous pouvons donc comprendre logiquement
que nos enfants pourraient très bien vivre sans lait après l’âge d’environ deux
à trois ans. Que chaque espèce animale produit le lait qui lui est parfaitement
adapté pour assurer la croissance de sa progéniture dans le temps voulu par les
lois de la vie.
Deuxièmement, le lait nous est servie de quelle manière par la nature? Il nous est
servi cru, frais, à la température du corps. C’est ainsi qu’il conserve toutes ses
qualités optimum. Il conserve ses vitamines, ses minéraux, ses protéines particulières,
ses acides gras essentiels, ses nucléotides (éléments constitutifs de l’ADN et de
l’ARN), ses enzymes, ses agents immunostimulants, etc.[1]
La pasteurisation [2]détruit particulièrement
les facteurs naturels de protection immunitaire, et fragilisent, entre autres, les
acides gras essentiels et les enzymes.
Troisièmement, je vous invite à lire attentivement les étiquettes des produits laitiers
que vous consommez. Vous serez surpris de constater que pour faire du fromage à
la crème, de la crème glacée, du yogourt, des préparations de fromage fondu, etc.,
les compagnies utilisent de nombreux ingrédients chimiques et plus souvent qu’autrement
il n’y a plus de lait ou de crème dans le produit mais bien des substances laitières
modifiées (c’est plus économique pour les compagnies…). Alors comment nous étonner
que nous puissions réagir à ces cocktails chimiques? ! Si nous désirons consommer
des produits laitiers assurons-nous que c’est bien ce que nous offrons à nos enfants…
! Lisons les étiquettes.
Le dernier élément que je vais aborder, c’est la difficulté pour de nombreux enfants
de bien réagir aux produits laitiers. C’est ainsi que nous observons un bon nombre
d’enfants avec le nez qui coule constamment, des otites à répétitions, des sinusites
ou d’autres encore qui développent des problèmes d’eczéma ou de peau sèche. La suppression
temporaire du lait nous permet de voir si ce dernier est la cause de ces problèmes.
Cessez les produits laitiers de vache pendant un mois, remplacez par des produits
de chèvre, des boissons de soya ou d’amandes si l’enfant n’a pas d’allergies. Observez
s’il y a une amélioration de sa condition.
Finalement, si vous désirez offrir du lait de vache à vos enfants et qu’ils le métabolisent
bien, offrez-lui de la qualité sous des formes non sucrées, non édulcorés avec de
l’aspartame (une multitude d’effets secondaires est reliée à ce produit) et sans
substances laitières modifiées. N’outrepassé pas les quantités recommandées selon
le guide alimentaire canadien, ce sont vraiment les portions maximum qu’un
enfant ou qu’un adulte devrait consommer. L’autre alternative serait de consommer
du lait de chèvre, ce dernier est plus digeste pour l’enfant et beaucoup moins générateur
de mucus et de congestion. Lisez sur le sujet
[3][4]et surtout expérimentez
avec votre famille des alternatives et vous serez à même de tirer vos propres conclusions
sur ce qui est sain pour votre foyer.
Céline Arsenault, ND.A.
[1] Consultez le livre du Dr Carol
Vachon, Pour l’amour du bon lait publié aux éditions Convergent.
[2] Pasteurisation : opération qui
consiste à chauffer un liquide, puis à le refroidir brusquement, de manière à y
détruire le plus grand nombre de germes pathogènes.
[3] Dr Nicolas Le Berre, Le Lait une
sacrée vacherie? , Éditions Équilibres aujourd’hui, 1990.
[4] Anne Laroche-Walter, Lait de vache
: Blancheur trompeuse, Éditions Jouvence, 1998.
À lire également :
Alimentation et le système immunitaire des enfants
Coliques du nourrisson
Constipation
Déficit d’attention et hyperactivité : comment nourrir un cerveau
Douleurs de
croissance
Équilibre
nerveux de mon enfant (première partie)
Équilibre
nerveux de mon enfant (deuxième partie)
Céline Arsenault ND.A.- Membre de l'Association des naturopathes agréés
du Québec – InfoNaturel.ca - produits
naturels - le 22 MAI 2010
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